Élections générales au Ghana : La ferveur monte à Accra, en ce dernier jour de campagne

Afrique

À Accra, les habitants assistent ce jeudi 5 décembre au dernier jour de campagne électorale. Les deux plus gros candidats à la présidentielle bouclent leur campagne quasiment au même moment dans la capitale.

À peine une heure et quelques kilomètres séparent les deux lieux de rendez-vous fixés aux militants : d’un côté, l’ancien président du Ghana, Johan Mahama (2012-2017). De l’autre, Mahamudu Bawumia, l’actuel vice-président, qui défend les couleurs du parti au pouvoir. Il aura à ses côtés le président sortant, Nana Akufo-Addo (2017-2024) qui achève son deuxième et dernier mandat.

L’ambiance est à la fête depuis ce jeudi matin en ville où l’on croise des petites fanfares. Accra est tapissée de drapeaux et les vendeurs ambulants continuent de vendre vuvuzelas, casquettes et pagnes à l’effigie de chaque partie.

Des dysfonctionnements durant le vote des militaires

À deux jours des élections générales, les appels à la vigilance au sujet de la transparence du scrutin se multiplient. Le premier test pour ces élections a eu lieu le 2 décembre, avec le vote des militaires. Et, déjà, des premières alertes ont été lancées par la Coalition des observateurs nationaux (Codeo). Cette plateforme d’observateurs de la société civile note des dysfonctionnements, notamment trois cas d’achat de vote ou encore le non-respect du secret du scrutin dans certains bureaux de vote. Même si ces cas restent isolés, la Codeo appelle au respect de l’intégrité des élections.

La vigilance est également de mise du côté des candidats, en particulier de l’équipe de John Mahama. Son parti redoute des fraudes. « Nous resterons vigilants car nous n’avons pas confiance dans les institutions », insiste Fifi Fiavi Kwetey, secrétaire général du National Democratic Congress (NDC). « Nous protégeons notre vote », ajoute-t-il.

Mahamudu Bawumia, candidat du parti au pouvoir, appelle quant à lui à la mesure et au calme, insistant sur l’unité et s’insurgeant contre les discours de haine basés sur l’appartenance ethnique.