dic_2.jpg

« La douane n’a jamais changé le plomb du container »

Politique

Le Chef Brigade Douane Cotonou Port Marcellin Laourou était sur la chaine de télévision Golfe TV Africa ce dimanche dans l’émission « Ma part de vérité ». Abordant à nouveau l’affaire de 18 kg de cocaïne, il a étalé la bonne foi de la douane béninoise : « La douane n’a jamais changé le plomb du container », clarifie-t-il. Documents à l’appui, Marcellin Laourou a donné la vérité des faits, levant ainsi toute équivoque dans l’affaire de rupture de plomb au sujet des 18 kg de cocaïne dans laquelle Sébastien Ajavon a été libéré au bénéfice du doute.

« La douane n’a jamais changé le plomb du container appartenant à la société Cajaf Comon ». Propos de Marcellin Laourou ce dimanche au cours de l’émission « Ma part de vérité » qui avait pour thème : « Affaire 18kg de cocaïne: La rupture du plomb, toujours un mystère? ». Cette sortie médiatique fait suite à celle du mercredi dernier. Le chef Brigade douane Cotonou Port a témoigné à nouveau la bonne foi de la douane et confirmé que le plomb de départ du container incriminé n’a jamais été changé.

Pour infirmer les informations tendant à discréditer la douane béninoise, Marcellin Laourou a démontré, documents à l’appui, que le numéro du plomb contesté est celui que portait le container à son arrivée au port de Cotonou. « La société Socotrac a introduit une déclaration sommaire 870 du 25 octobre 2016 et a porté à la connaissance des douanes qu’elle avait un container. Dès lors que cette déclaration sommaire a été enregistrée, cela veut dire que la marchandise est sous la responsabilité directe de l’exploitant du terminal à containers qui est la société Socotrac », explique le chef brigade douane Cotonou Port. Il précise que « si la marchandise ne vous appartient pas, vous ne pouvez pas faire échanges de documents ». C’est dire que cette démarche administrative engagée par la société Socotrac signifie déjà que le container est le leur.

Le chef brigade port a précisé que le changement de plomb que la société Cajaf Comon a dénoncé n’est pas un fait nouveau. Pour éclairer les uns et les autres, des réalités au sujet de la rupture de plombs, Marcellin Laourou est revenu sur les raisons qui poussent à leur rupture. « Cela arrive et c’est même courant », dit-il. « Avant cette affaire, l’administration de la société de Monsieur Ajavon nous a souvent saisi pour des cas où le numéro de plomb inscrit sur le connaissement n’est pas celui qui est sur le conteneur ». Ce n’est donc pas la première fois que cet incident se déroule. « Nous avons eu un cas pareil avec la société Common, il y deux ans. On a retrouvé à maintes reprises, des plombs qui ne sont pas conformes à ce qu’ils avaient envoyés », rappelle Marcellin Laourou…C’est une pratique qui existe en matière de transport maritime, selon ses explications. Des sociétés qui ont déjà fait ces réclamations, le chef brigade douane Cotonou Port cite Maersk Line, Navitrans, Socofao, Sicav, CDPA, etc. Il explique le changement de plomb par des raisons techniques. « La manipulation des containers par les manutentionnaires. Au cours du transport, il peut avoir une inspection douanière où on peut couper le plomb. Même aux Etats-Unis, on coupe le plomb sans même voir le propriétaire. Il peut s’agir aussi du cas d’une inspection phytosanitaire », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, Marcelin Laourou estime que l’itinéraire suivi par le navire sur lequel était placé le conteneur mis en cause n’était pas rassurant. « Un navire qui quitte le Brésil et met le cap sur Nigéria est d’office suspecté » , explique-t-il. « En quittant le Brésil et en faisant un transbordement à Las Palmas, il devrait mettre le cap sur le Port de Lomé. Mais au lieu de cette destination, le navire a mis le cap sur le Nigéria avant de venir au Bénin », clarifie le Chef Brigade Douane Cotonou Port. « La douane n’a jamais changé le plomb du container », clarifie Marcellin Laourou qui lève ainsi l’équivoque dans l’affaire de rupture de plomb au sujet de l’affaire 18kg de cocaine. «C’est facile de dire que cette affaire de cocaïne est un complot», martèle le Chef Brigade Douane Cotonou Port.