Donald Trump était-il encore protégé par l’immunité présidentielle lorsqu’il a tenté de bloquer les résultats de la présidentielle de 2020 ? La Cour suprême des États-Unis a refusé vendredi de trancher, du moins pour le moment, cette question. Une décision qui pourrait retarder les procédures judiciaires entamées contre l’ancien président.
Pour Donald Trump, c’est clairement une bonne nouvelle car l’ancien président est censé être jugé à partir de mars pour ses tentatives d’inverser les résultats de la présidentielle de 2020. La juge chargée de ce procès estimait que l’ancien président ne bénéficiait pas de l’immunité présidentielle et pouvait donc être jugé comme prévu. Mais les avocats du Républicain ont fait appel. Une procédure qui pourrait durer des semaines, voire des mois.
Dans l’espoir d’accélérer les choses, le procureur Jack Smith avait saisi la Cour Suprême pour trancher la question en urgence. Mais les juges, en majorité conservateurs, ont rejeté cette demande et renvoyé le dossier en appel.
Si la procédure traîne, cela pourrait repousser le début du procès prévu pour début mars et peut-être repousser tous les procès visant Donald Trump. Une situation dont se réjouit le camp du milliardaire républicain, en campagne pour la présidentielle de 2024. Depuis le début de ses affaires, ses avocats tentent de repousser au maximum les procédures visant Donald Trump pour éviter tout verdict avant l’élection.
Les primaires républicaines débutent dès janvier et pourraient s’étirer jusqu’en juin. « Bien sûr que j’ai le droit à l’immunité présidentielle », a encore répété Donald Trump vendredi sur sa plateforme Truth Social, assurant qu’il était de son « droit et devoir » d’agir face à ce qu’il estime, sans preuve, être une élection « volée ».