Au Bénin, la Cour constitutionnelle rendait une décision attendue sur les conséquences de la modification de la Constitution faite par Patrice Talon en 2019. Bertin Koovi, membre du Bloc Républicain soutien du chef de l’État, l’a saisie pour savoir si cette modification signifiait nouvelle République et donc compteur à zéro pour mandats déjà effectués par le chef de l’État. Les « sages » ont rendu leur décision ce jeudi après-midi.
Une seule question intéressait l’opinion publique et l’opposition : Patrice Talon peut-il faire un troisième mandat ? Tous souhaitaient que les « sages » répondent par oui ou par non, ce ne sera pas le cas, la cour a déclaré le « recours irrecevable ». Elle analyse la requête de Bertin Koovi comme une demande d’avis et le président de la Cour a indiqué que « le cadre dans lequel le citoyen peut saisir la Cour ne comporte pas la possibilité d’une demande d’avis », fin de citation. Elle ne se prononce pas.
Il y a quelques jours, Théodore Holo, ancien président de la Cour constitutionnelle, a expliqué que la loi de la révision de 2019 précise bien qu’elle ne constitue pas une nouvelle Constitution.
Après la décision, les Béninois constatent qu’on n’a pas donné une autre interprétation à leur Constitution qui limite les mandats à deux. Patrice Talon a répété plusieurs fois qu’il quittait bien les affaires en 2026. D’ailleurs, le requérant a déclaré que sa démarche était personnelle pour l’intérêt du pays et confirmé que le chef de l’État n’était pas preneur d’un troisième mandat.
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