La Cour d’Appel de Paris renvoie l’Affaire Talon au 23 Octobre

Politique

Nouveau report du verdict sur le dossier empoissonnement. Patrice Talon ne sera donc par extradé au Benin. Du moins pour le moment. La Cour d’Appel de Paris renvoie le dossier au 23 Octobre prochain pour décision sur le fond.

C’est ce mercredi, 18 septembre 2013, que la Cour d’appel de Paris a choisi pour rendre son verdict au sujet de l’extradition ou non de Patrice Talon.

L’homme d’affaires béninois est cité dans les affaires «tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat» et «atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat». Deux sujets qui polluent l’actualité au Bénin depuis plusieurs mois. Même en France, ces affaires préoccupent. Patrice Talon peut bien continuer à jouer aux prolongations.
Patrice Talon est soupçonné d’avoir fait substituer par des produits toxiques les médicaments qui devaient être administrés par le président Yayi Boni. Plusieurs complices présumés de cette manœuvre ont été arrêtées en octobre 2012. Il s’agit, entre autres, de Moudjaïdou Soumanou, homme de confiance de M. Talon, du médecin personnel et de la nièce du chef de l’Etat.

Le 1er juillet 2013, la Cour d’Appel de Cotonou confirmait en grande partie, les deux ordonnances de non-lieu à poursuivre en date du 17 mai du Juge Angelo Houssou dans le cadre des affaires relatives à la tentative d’empoisonnement du Chef de l’Etat et Coup d’Etat. Après la décision du juge d´instruction et le verdict de la Cour d’Appel, les avocats du Chef de l’Etat ont fait un recours en cassation.

Il convient de remarquer que Patrice Talon a demandé une protection spéciale en s’appuyant sur la Convention de Genève relative au statut des réfugiés. Selon cette convention adoptée en 1951 par les Nations Unies, aucun Etat ne doit renvoyer un réfugié vers un Etat tiers dans lequel sa vie est en danger. En effet, l’article 33 de cette convention stipule que «aucun des Etats contractants n’expulsera ou ne refoulera, de quelque manière que ce soit, un réfugié sur les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté serait menacée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques».

Certes la peine de mort est abolie au Bénin. Mais, dans ce dossier, Patrice Talon se présente volontiers comme une victime politique de son ex-ami Yayi Boni qui chercherait à l’éliminer. Ce qui suffit pour amener les autorités politiques françaises à lui accorder une protection spéciale que procure la Convention de Genève.

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