Les membres du comité d’hygiène et de sécurité de la Cour constitutionnelle sont en formation depuis ce mardi 29 décembre 2020 à Cotonou, rapporte le service presse de la Haute juridiction.
Il s’agira pour ces membres d’identifier les fondamentaux en matière de santé et sécurité au travail et d’analyser les facteurs de risques professionnels dans leur structure. La cérémonie d’ouverture a été présidée par la Première secrétaire adjointe de la Cour constitutionnelle, Mme Danielle Eliane AKOVOBAHOU épouse TOHOZIN. Elle avait à ses côtés, la Présidente du Comité, Mme Sérapie AISSI épouse DJONNON DJATO et le docteur Brice KOUTON, Médecin du travail.
La sécurité et la santé au travail sont, aujourd’hui, des facteurs déterminants de la productivité tant au niveau des entreprises privées que des administrations publiques. Pour parvenir à la promotion de la sécurité et de la santé au travail, il serait souhaitable qu’une culture de sécurité et de santé au travail soit développée à tous les niveaux. C’est ce que la Cour constitutionnelle présidée par le Professeur Joseph DJOGBENOU, a compris à travers le comité d’hygiène et de sécurité de l’Institution en initiant une telle formation. Etre capable de déceler et mesurer les risques professionnels, ainsi que d’analyser les conditions de travail.
Cette formation tend à initier chaque membre du Comité aux méthodes et aux procédés à mettre en œuvre afin de prévenir les risques professionnels, en vue d’améliorer les conditions de travail.
Pendant deux jours donc, les participants auront à se pencher sur plusieurs thèmes : « les généralités sur la santé et la sécurité au travail », « le paquet minimum d’activités en santé sécurité au travail », « la mission et les attributions d’un comité d’hygiène et de sécurité », « la réparation des risques professionnels au Bénin », « La visite des lieux de travail : pourquoi ? Comment ? et à quelles fins ? » et « l’enquête d’accident ».
A travers les discussions de ce matin, on comprend qu’au Bénin, la situation de la sécurité et la santé au travail est préoccupante du fait des conditions de travail très précaires, du non-respect ou de l’ignorance des règles élémentaires d’hygiène, de la manipulation et de l’utilisation de substances et de produits dangereux par des travailleurs méconnaissant souvent leur caractère nocif. Dans plusieurs administrations, de nombreux risques menacent la santé et la sécurité des salariés. Et leurs conséquences sont souvent sous-évaluées : démotivation, absentéisme, mais également condamnations financières ou pénales, performance, ambiance de travail ou image de l’entreprise dégradée…
Devant cette situation, la Caisse nationale de Sécurité Sociale a un grand rôle à jouer. Seulement les actions menées en direction des patrons des institutions et entreprises pour les inciter à prendre des mesures de sécurité (aptes à réduire les taux de fréquence et de gravité des accidents du travail) n’arrivent à pas freiner les risques.
Les réponses du docteur Brice KOUTON et du Représentant de la CNSS aux diverses préoccupations des participants, ont permis de mieux cerner les principaux facteurs explicatifs de l’accroissement des risques professionnels dans les différents services.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Sécurité et Santé au travail sont, non seulement, indispensables au travail décent mais constituent aussi un facteur important de croissance économique et de productivité.
Les travaux se poursuivent et prendront fin ce mercredi 30 décembre 2020.
S.E.