La salle rouge du Palais des congrès de Cotonou accueille depuis ce mardi 25 juin 2024 le Colloque international sur les cultures politiques en Afrique à travers le militantisme, le civisme et la citoyenneté face aux défis de la consolidation de la démocratie. Organisé par l’Assemblée nationale du Bénin à travers l’IPaB (institut parlementaire du Bénin), l’Université d’Abomey-Calavi, l’IGD (l’Institut pour la gouvernance démocratique) et le NIMD (Institut Néerlandais pour la démocratie multipartite) avec l’appui financier de l’Ambassade royale des Pays-Bas à travers le Programme RAPPID, ce colloque rassemble pendant trois jours environ 500 Universitaires, politiciens et responsables d’Institutions de la République venus d’horizons divers. En chiffres, c’est 108 chercheurs et experts en provenance de 31 universités d’Afrique, d’Europe et d’Amérique ; 53 députés à l’Assemblée nationale, 20 Responsables dûment mandatés par les partis politiques, une centaine de jeunes militants et militantes de partis politiques et une dizaine de responsables d’organisation de la société civile.
Douze (12) pays d’Afrique, d’Europe et des Amériques sont représentés à ce colloque dont l’objectif, selon Dr Azizou Chabi Imorou, est d’analyser les mécanismes d’énonciation et d’émergence des cultures politiques africaines en lien avec les défis de consolidation de la démocratie en Afrique.
Pour Dr Azizou Chabi Imorou, Directeur de l’Institut pour la gouvernance démocratique (IGD), ce colloque est un grand rendez-vous de partage d’expériences, de connaissances et de propositions en faveur de la démocratie en Afrique mais aussi une occasion de dialogue multi-acteurs sur les défis de la consolidation démocratique au regard de la grande diversité des inscrits et des thématiques.
Pour sa part, Hans Christiaane, Représentant de l’Institut Néerlandais pour la démocratie multipartite (NIMD) a dit toute sa joie de participer à ce rendez-vous scientifique de haut niveau qui place au cœur des échanges la consolidation de la démocratie en Afrique. Il n’a pas manqué de réitérer à l’Ambassade des Pays-Bas près le Bénin les remerciements du NIMD, non seulement pour l’appui financier intégral apporté depuis 2022 au Programme RAPPID, mais aussi pour la qualité de l’accompagnement technique permanent pour l’atteinte des objectifs fixés ensemble avec les parties prenantes.
Ce qu’il faut espérer
Après avoir remercié toutes les parties prenantes, l’honorable Romarique Sèdami Mèdégan Fagla, Directrice de l’IPaB a mis l’accent sur ce qu’il convient d’espérer de ce colloque.
« A travers l’organisation de ce colloque, nous voulons espérer que les acteurs politiques, la société civile et les enseignants continuent de jouer leur rôle pour mieux encadrer et orienter le militantisme en Afrique, de sorte à ce qu’il contribue positivement à la consolidation démocratique. Ce colloque ambitionne également encourager le civisme et au-delà renforcer la cohésion sociale pour que chaque voix compte dans le processus démocratique », a-t-elle dit. « De plus, il est à souhaiter que plus que par le passé, nos institutions, les partis politiques, les organisations de la société civile et l’université œuvrent davantage pour l’éducation et la sensibilisation des citoyens à leurs droits et devoirs, afin de bâtir une société juste et équitable », a ajouté la Directrice de l’Institut parlementaire du Bénin.
Pour le Professeur Félicien Avléssi, Recteur de l’Université d’Abomey-Calavi, l’initiative de ce Colloque est à saluée. Il a par ailleurs justifié l’appui de l’Université d’Abomey-Calavi à ce rendez-vous scientifique. « En apportant sa caution à l’Institut parlementaire du Bénin et à l’Institut pour la gouvernance démocratique pour la tenue de ce colloque, l’Université d’Abomey-Calavi se dégage de tout parti pris politique voire politicienne. Notre université n’a voulu rien faire d’autre que d’endosser son seul rôle d’institution publique à caractère scientifique et culturel, habilitée à étudier les systèmes politiques d’ici et d’ailleurs, du présent comme du passé, afin de produire des données objectives susceptibles d’aider les agents politiques, quels que soient leurs bords partisans », a dit le Professeur Avléssi.
Vlavlonou avait vu juste
Pour le Président de l’Assemblée nationale du Bénin, Louis Gbèhounou Vlavlonou, ce colloque international sur le thème « les cultures politiques en Afrique : militantisme, civisme et citoyenneté face aux défis de la consolidation démocratique » s’imposait à bien des égards. Et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a remercié l’Ambassade royale des Pays-Bas au Bénin qui a accepté l’appuyer financièrement.
Poursuivant d’ailleurs ses propos, il a ajouté ceci : « Ce colloque international s’inscrit dans le sillage des rencontres entre scientifiques et acteurs politiques dont les parlementaires, que je prône depuis mon élection à la tête de l’Assemblée nationale à la huitième législature, avec la mise en place de l’Institut parlementaire du Bénin en septembre 2019 et qui est chargé de conduire des études et recherches sur les politiques de développement et les dynamiques sociales, économiques, culturelles et environnementales pour éclairer les députés dans leur prise de décision ».
Après la cérémonie d’ouverture, la conférence inaugurale a été donnée par le Professeur Nassirou Bako-Arifari sur les cultures politiques face aux défis de la consolidation démocratique en Afrique. La toute première conférence plénière a été donnée par le Président Louis Gbèhounou Vlavlonou sur le Parlement béninois dans la longue marche de la consolidation démocratique.
A.A.
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Quelques thématiques prévues lors des discussions
-Les cultures politiques face aux défis de la consolidation démocratique en Afrique ;
-Le parlement béninois dans la longue marche de la consolidation démocratique ;
-Les nouvelles formes et figures du militantisme politique en Afrique ;
-Les cultures politiques « vues d’en bas» ;
-La baisse de la participation aux élections en Afrique et dans le monde : quels challenges pour les partis politiques ? ;
-Le dialogue interpartis dans la prévention des crises politiques en Afrique ;
-La démocratie et la participation politique des jeunes et des femmes en Afrique ;
-Le recul de la démocratie en Afrique.
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