Comme chaque année, l’Assemblée nationale populaire s’est réunie en session plénière à Pékin. Devant quelques 3 000 députés, le Premier ministre Li Keqiang a fixé les grandes orientations économiques du pays pour 2022.
La Chine vise une croissance d’environ 5,5% cette année. Ce qui serait pour l’Empire du milieu le rythme le plus faible depuis le début des années 1990, exception faite de 2020 quand l’économie a été balayée par la pandémie. Et pourtant, « atteindre cet objectif nécessitera des efforts ardus », a prévenu Li Keqiang.
Le Premier ministre pointe notamment du doigt une consommation atone et les perturbations sur les chaînes d’approvisionnement, le tout dans une conjoncture qu’il qualifie de « volatile, difficile et incertaine ».
Dans ce contexte, Pékin compte soutenir, via des mesures fiscales, PME et auto-entrepreneurs, ses principaux viviers d’emplois. La Chine s’est fixée ainsi l’objectif de créer 11 millions d’emplois cette année. Un chiffre difficile à mettre en perspective : il ne renseigne pas sur le nombre d’emplois perdus à cause de la crise.
Objectif : un déficit à 2,8% du PIB
Pékin s’attend d’ailleurs à une hausse du taux de chômage qui ne devrait toutefois pas dépasser les 5,5%. Pour les citadins en tout cas, les seuls à être pris en compte dans cet indicateur.
Quant au budget, la Chine compte ramener son déficit à 2,8% du PIB après l’avoir creusé à 3,2% pendant la reprise post-Covid.
Avec RFI