L’espoir est davantage permis pour la réussite de la Table ronde des partenaires pour le développement du Bénin à Paris du 17 au 19 juin 2014. La visite de travail du chef de l’Etat, Dr Boni Yayi, le 9 juin 2014 à la Banque africaine de développement (BAD) à Tunis, et le 10 juin à la BID à Djeddah est à saluer. Les deux banques sont prêtes à accompagner le Bénin pour la réussite du forum.
A Tunis comme à Dheddah, le chef de l’Etat a eu le sourire aux lèvres. La visite du chef de l’Etat à la Bad lui a permis d’échanger avec le président Donald Kaberuka et des membres de sa direction. Au menu de cette séance, la participation et l’appui de la BAD à la table ronde de Paris.
Pour rappel, cette Table ronde de Paris vise à mobiliser 2 900 milliards de francs CFA (environ 6 milliards de dollars EU) nécessaires à la réalisation du programme d’investissements structurants pour la période 2014-2018. L’apport des partenaires au développement permettra de soutenir l’économie béninoise afin d’atteindre une croissance forte et créatrice d’emplois. Le coût total du plan d’investissement étant de 7 950 milliards de francs CFA (environ 16 milliards de dollars EU).
À Tunis, Boni Yayi n’a pas caché ses ambitions. «La transformation de l’économie béninoise passe par l’infrastructure, l’énergie, l’éducation et la santé. Le Bénin ne peut pas aller à cette table ronde sans la BAD », a-t-il déclaré.
La BAD sera présente à la table ronde et contribuera à sa pleine réussite…
Les échanges ont permis à la délégation béninoise de présenter à la BAD des projets clés identifiés dans les secteurs des transports, de l’énergie, du tourisme, de l’agriculture et de la santé. Tout en mettant un accent particulier sur l’importance de l’infrastructure routière, la délégation béninoise a insisté sur la nécessité du financement de la traversée de la ville de Parakou et de la route cotonnière Burkina Faso – Bénin. Deux réseaux routiers vitaux pour l’économie béninoise, explique le ministre du Développement et gouverneur de la BAD, Marcel de Souza.
Pour ceux qui ne le savent pas, la coopération entre la BAD et le Bénin est au beau fixe. Boni Yayi s’en est réjoui et a insisté sur la contribution majeure de l’institution à la transformation de son pays. Comme témoignage, il cite l’important portefeuille de 266 millions d’unités de compte (environ 410 millions de dollars EU) dans les secteurs clés. « Afin que les projets de la BAD atteignent pleinement leurs objectifs, en termes d’amélioration des conditions de vie des bénéficiaires, nous-nous engageons ici, à prendre en main la gouvernance des projets», souligne le chef de l’Etat.
Le président de la BAD Kaberuka a salué l’engagement du chef de l’Etat, Dr Boni Yayi. Il a apprécié l’initiative de la table ronde et la pertinence du programme d’investissements proposé. Le président de la BAD a aussi souligné l’engagement de son institution à soutenir les investissements structurants et à promouvoir davantage le guichet des prêts non souverains auprès des investisseurs privés au Bénin. « La BAD sera présente à la table ronde et contribuera à sa pleine réussite afin qu’on obtienne des résultats tangibles», promet le président de la BAD.
La BID donne son accord de principe
Dans sa vision d’atteindre une croissance forte, durable et inclusive d’ici à 2018, le Bénin devra optimiser ses nouveaux atouts économiques. C’est le souhait du gouvernement. «L’opération récente de scanner du sous-sol béninois a révélé un important gisement du pétrole et de ressources minières. Par ailleurs, notre pays dispose de vallées suffisamment arrosées qui permettront d’assurer sa sécurité alimentaire ainsi que celle des pays voisins», affirme le ministre de Souza.
S’agissant de la contribution de la BAD au financement recherché (2.900 milliards de Francs CFA) elle proviendra surtout du Fonds africain de développement (FAD) et du guichet BAD pour le financement du secteur privé.
Depuis 1972 que la BAD et le Bénin coopère, les financements accordés par la BAD s’élèvent à plus de 550 milliards FCFA (environ 1,140 milliards de dollars EU). La Banque a financé plusieurs projets dans les secteurs transports, agriculture, social, électricité, eau et assainissement, finances, industrie et autres opérations multisectorielles.
Quant à la BID, elle a donné son accord de principe pour sa participation à la table ronde avec une forte délégation de haut niveau. La BID promet aussi de contribuer financièrement à la réussite de la table ronde, surtout dans le secteur des transports routiers. « La route du développement passe par le développement de la route », a insisté le chef de l’Etat à Djeddah ce 10 juin. Accompagné de Marcel de Souza, Aké Natondé et Aurèle Houngbédji, le chef de l’Etat a eu les honneurs et le soutien de la BID pour le forum.