Médias au Bénin : La 9e mandature de l’ODEM installée

Société

(Face aux défis, Ulrich Vital Ahotondji annonce de grandes réformes)

Restaurer et redorer le blason de la presse béninoise pour une mandature respectlable, respectueux et respectée. C’est l’option que se donnent les 13 conseillers de la 9e mandature de l’Observatoire de la  Déontologie et de l’éthique dans les Médias (ODEM) sous la houlette de son Président Ulrich Vital Ahotondji. Ils l’ont fait savoir à la cérémonie d’investituretenue dans la salle fleuve jaune du ministère des affaires étrangères ce mercredi 3 mai 2023.

La presse béninoise est à la croisée des chemins entre réformes politiques, professionnalisme,l’éthique et la libertéd’exercice de la profession. Elle a  plus que jamaisbesoin d’intitutions fortes et crédibles,l’union de tous les acteursautour de l’idéal commun et un professionnalisme plus accrue. C’est ce qu’il convient de reteniren ce jour mémorable du 3 mai 2023 où la communauté internationale célèbre la journéede la liberté de la presse et le Bénininstalle  la 9e mandature de l’ODEM. Un événement fort simple riche de solennités  ayant  regroupé toutes les sommités de la presse béninoise, les diplômates accrédités au Bénin, les conseillers de la Haac, le représentant du Président de la Haac, la délégation gouvernementale, le représentant du patronat de la presse et un parterre de professionnels des médias. En  ouvrant le bal  des discours, le représentant du Président du Conseil National du Patronat de la Presse et de l’Audiovisuel  (CNPA-Bénin) Rodrigue Azinongbé a averti la 9e mandature de l’ampleur de la tâche qui lui incombe dans le règlement des plaintes contre la presse en terme de diffamation, de fausses informations et de fake news qui courent les réseaux sociaux. « La 9e mandature de l’ODEM aura du pain sur la planche pour redorer le blason de la crédibilité  dans l’exercice d’une mission impartiale et rigoureuse », a- t-il dit.

Quant à Anatole Tolohin, Directeur de Cabinet et représentant du Président de la Haac, l’institution voudrait compter sur la 9e mandature de l’ODEM pour relever les défis d’autorégulation pour un meilleur avenir et devenir de la presse dans une franche collaboration avec la Haac.

En prenant désormais les rênes de l’ODEM, Ulrich Vital Ahotondji plonge l’assistance au tréfonds de ses ambitions et de ses actions à la tête de l’Observatoire.

Une presse libre, excellente et de qualité

Le chantier est vaste  et le Président Ahotondji en a pris la mesure. Selon lui, l’autorégulation est  plus qu’une évidence pour ne pas tomber dans les dérives de journaliste menteur, vantard, incompétent et une caisse de résonnance des opérateurs économiques et des chapelles politiques aux intérêts inavoués. Il présume faire de la défense de la liberté de la presse son cheval de bataille. Le Président Ahotondji engage, tout de même, la responsabilité de l’ODEM  dans une démarche participative à jouer pleinement le rôle qui est le sien. Il s’agit de porter la voix des sans voix, de travailler pour la visibilité, la crédibilité et la notoriété du « tribunal » des médias et autres structures assimilées. C’est à ce titre que l’ODEM pourra faire observer partout les règles déontologiques, d’éthiques dans les rédactions en vue de protéger le droit du public à une information libre, complète et exacte  afin de mettre les  prisons et les tribunaux au chômage pour les peines privatives de liberté. Un journaliste en prison est un drapeau national mis en berne, a-t-il dit.

Dans la même veine de son programme, Ulrich Ahotondji  entend faire du journaliste un agent de développement et un moteur de croissance économique. C’est pourquoi, il convie les partenaires techniques et financiers à remettre les médias au cœur de leurs actions pour le développement du Bénin. Dans les trois prochains mois auront lieu les journées déontologiques et d’éthique. L’objectif sera d’engager une dynamique pérenne de respect des règles professionnels au sein des médias. Aussi, l’édition en décembre  2023 des oscars de l’ODEM avec un zoom sur le journalisme de qualité.  Le  contexte actuelle l’exige et Ulrich Ahotondji promet de prendre son bâton de pèlerin pour parcourir monts et vallées pour   faire de l’ODEM une institution d’envergure nationale, respectable, respectueux et respectée et  par ricochet une presse libre, excellente et de qualité.

 

Valère C. HOUEKINON

DISCOURS DU PRESIDENT DE L’ODEM

Distingués Ainés de la Profession

Chers confrères journalistes

Chers collègues conseillers de la 9è Mandature

Honorables invités en vos rangs, grade et qualité

Chers tous !

Bonjour !

Merci à l’Eternel, Maître du temps et de l’histoire qui a permis ce jour. Merci à chacun de vous, débordant de générosité et de confraternité, vous n’avez ménagé aucun sacrifice pour répondre présent à l’appel de l’ODEM !

Oui ! Appel ! C’est un appel qui nous rassemble ce jour ! Un appel de l’histoire, heureuse coïncidence pour les uns, purhazard pour les autres, mais assurément un signe des temps pour nous.

En effet, à 24 ans de distance, un 03 mai mille neuf cent nonante neuf s’installait la toute première mandature de l’Observatoire de la déontologie et de l’éthique dans les médias, dirigé de main de fer et de Maitre par celui qui sera surnommé plus tard l’Ayatollah, J’ai nommé Jérôme Badou aux mémoires éternelles, à la légende inspirante, aux qualités morales et intellectuelles exceptionnelles !  Il était accompagné de respectables personnes qui ont résisté à l’épreuve du temps et du vice, bénis par Dieu et qui sont encore là, des repères admiratifs pour nous ! Au risque d’en oublier, je voudrais les saluer avec déférence et chaleur !

Qu’en ce jour anniversaire de l’installation de la toute première mandature, nous en installions la 9è de l’histoire de notre profession, alors l’histoire nous appelle et nous interpelle !

Que sommes-nous devenus un quart de siècle après notre heureuse trouvaille de nous auto-réguler pour éviter les dérives ? Des journalistes menteurs, vantards, incompétents, entrepris par les politiques, à la solde des opérateurs économiques comme l’ont dit ces petites gens et ces cadres avertis du landerneau national ? sommes-nous devenus des caisses de résonnance de chapelles politiques aux intérêts inavoués

Qu’avons-nous fait de notre mission de porter la voix des sans voix, (livre wilfriedcitation ), d

 

Honorables invités,

Il me semble que nous avons pris la mesure de la déliquescence morale et professionnelle dans laquelle nous sommes plongés avec un rachitisme intellectuel et organisationnel béant de nos organisations de presse !

C’est pour cela que notre mandat veut AGIR pour l’ODEM. La 9è mandature se propose dans une démarche participative impliquant toutes les parties prenantes de travailler sur la visibilité, la crédibilité et la notoriété de l’Institution.

Faire observer par nous tous y compris nous-mêmes les conseillers de l’ODEM, les règles de déontologie exacte et l’Ethique dans nos rédactions, protéger le droit du public à une information libre, complète, honnête et exacte, défendre la liberté de presse. Nous prenons le défi de mettre au chômage les tribunaux en ce qui concerne les peines privatives de liberté pour les journalistes parce que nous aurons réussi à nous auto régulé. Car un journaliste en prison, c’est un drapeau national en berne ! Or nous avons pris le pari de faire du journaliste béninois, un moteur de la croissance économique pour le Bénin, un agent de développement pour les atteintes des ODD.Chaque article rédigé par un professionnel des médias, chaque émission produite par un journaliste est une page de l’histoire de notre pays ! chaque page de journal est un repère dans l’histoire du monde !

Mesdames et Messieurs, chers partenaires

Le défi est grand, l’ambition prégnante. C’est pourquoi, accompagner les médias dans cette noble mission d’information rendra plus utiles vos efforts pour l’avènement du pays développement. Avec les médias au cœur de vos actions de développement, la marche est irréversible vers le progrès. Aucun centime ne sera de trop dans ce contexte de précarité languissante où l’espoir semble devenir un rêve évanescent… l’ODEM aujourd’hui a plus que jamais besoin de partenaires pour remettre les médias au cœur du développement ! nous avons hérité d’un Observatoire rachitique, esseulé de la scène médiatique. Et pourtant on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau.

Mais nous osons espérer que du fond de ses ténèbres épaisses, jailliront des étincelles de lumières qui deviendront rapidement un brasier d’excellences et de liberté pour le métier !

Dans les trois prochains mois, nous lancerons officiellement les journées déontologiques et éthiques de la presse béninoise avec pour objectifs d’engager une dynamique pérenne de respect des règles professionnels au sein des médias béninois.

En décembre prochain, nous aurons la première édition des oscars de l’ODEM avec un zoom sur les journalistes de qualité. Nous voulons encourager et célébrer le mérite ! Le contexte sécuritaire actuel nous en donne l’exigence !

Nous prendrons notre bâton de pèlerin pour parcourir monts et vallées aux fins de rassurer nos confrères des autres départements que l’Observatoire est bien national et non départemental.

C’est dans ce sursum corda, où les cœurs s’élèvent ensemble que nous chanterons le requiem de nos dérives pour laisser luire la lumière de l’excellence et de la qualité, deux mots clés de notre mandat !

Odem ! Fiat lux ! Que la lumière brille sur l’ODEM

Je vous remercie