Au Bénin, au lendemain des élections législatives marquées par une très forte abstention, l’opposition béninoise a demandé au chef de l’Etat, ce lundi 29 avril, l’arrêt du processus électoral. C’est ce qui ressort d’une déclaration commune de l’ensemble des partis de cette opposition, dont les listes ont toutes été invalidées par la commission électorale.
Au siège de la Renaissance du Bénin, rebaptisé « siège national de la résistance », ils sont tous là : les deux anciens présidents Boni Yayi et Nicéphore Soglo, son épouse Rosine Vieira Soglo, doyenne de l’Assemblée nationale, l’ancien ministre Candide Azannaï,GuyMitokpè, le représentant de l’USL,Sébastien Ajavon, qui vit en exil en France, ainsi que le président du Parti communiste, Philippe Noudjenoumè et quelques acteurs politiques de l’opposition.
Renouer le dialogue avec l’ensemble de la classe politique
C’est Nicéphore Soglo qui a lu la déclaration conjointe. Il s’est dit fier du peuple béninois qui s’est donc « massivement abstenu » et qui a infligé « un démenti cinglant » à Patrice Talon. Il demande au chef de l’Etat de stopper le processus avant demain, mardi, au plus tard.
Ces partis et personnalités politiques qui se réclament de l’opposition donnent « jusqu’à « demain ( ce mardi 30 avril) au plus tard (au président Talon) pour que les exigences présentées soient effectives ».
« Il est encore temps. Nous sommes ouverts au pardon. Qu’il renoue le dialogue avec l’ensemble de la classe politique afin de trouver des solutions consensuelles pour des élections démocratiques et apaisées. Ce n’est pas la mer à boire », a déclaré Nicéphore Soglo.
L’opposition présente ainsi un visage uni et un discours à la fois d’ouverture et de fermeté.