Après une transition qui a duré plus que prévue, le bureau transitoire de l’Union Islamique du Bénin, mis sur pied le 20 mai 2017, a enfin passé le témoin au nouveau bureau de ladite communauté pour un mandat de cinq (5) ans. C’est à la faveur du congrès extraordinaire de l’union qui s’est tenue dimanche 31 mars à Porto-Novo dans la salle de conférence du Panthéon Négro et Africain.
L’Union Islamique du Bénin (UIB) a un nouveau bureau. Composé de 32 membres. Ledit bureau a pour président l’imam de la mosquée centrale de la ville de Porto-Novo, Assifatou Amoussa. Après deux (2) ans de transition, le bureau provisoire mis sur pied à Porto-Novo pour doter l’UIB de nouveaux textes passe le témoin au bureau entrant pour un mandat de cinq (5) ans.
Glorification du nom du prophète Mohamed, lecture du saint Coran, messages de soutien, d’exhortation et d’unité, dissolution du bureau transitoire. Tels sont les moments forts à l’issue desquels le congrès a élu ses nouveaux responsables.
Ils étaient nombreux, ces congressistes à prendre d’assaut la grande salle de conférence du Panthéon Négro et Africain devenue pour la circonstance très petite pour accueillir ce grand monde. On note en occurrence, une forte délégation des Imans venus du Nord pour réaffirmer leur soutien indéfectible à l’UIB. L’un des problèmes majeurs que ledit congrès a résolu afin de préserver l’union de la communauté, c’est le différend opposant l’Imam Djelili Yessoufou à l’Imam Ibrahim Ousmane. A suivre le premier Haut dignitaire de l’UIB, Karim da Silva, la candidature de l’Imam Ibrahim Ousmane aux législatives d’avril 2019 avait entraîné un débat inutile, mais provoqué et suscité par l’Imam Djelili Yessoufou qui n’a pas voulu entendre raison. Ce qui est regrettable, a-t-il laissé entendre, ce sont des injures et malédictions échangées et proférées, devant l’Imam Assifatou Amoussa, qui a gardé son sang-froid tout en demandant la suspension, jusqu’à nouvel ordre, des réunions du BEN le temps que les esprits se calment. C’est dans ce contexte malsain qu’une réunion de concertation a été convoquée le 30 mars 2019 par l’Imam Lemanou, et pour laquelle l’imam Djelili est la victime de l’imam président Assifatou Amoussa, et non le provocateur de l’Imam Ousmane de Djougou, a jugé opportun de se convertir où la nomination d’un bureau illégal, qui a été mis sur pied de toute pièce, s’est imposée aux participants, grâce aux intrigues de l’imam Djelili. Quelle méprise ! s’exclame-t-il.
Le 1er haut dignitaire n’a pas manqué d’exposer aux congressistes les raisons qui ont milité pour le choix de l’imam Ibrahim Ousmane comme candidat aux législatives de 2019 dans la 16ème circonscription électorale. Pour conclure, Karim da Silva a confié que le comportement de l’imam Djelili vise à se venger de l’imam Ibrahim Ousmane, puisque lui-même aussi aurait bien voulu faire la politique, puisqu’il voulait être ambassadeur, ajoute t-il sans d’autres précisions. Prenant la parole, les imans et les hauts dignitaires qui se sont succédés au pupitre, n’ont pas tari d’éloges pour louer le combat quotidien de Karim da Silva sans qui l’édifice serait déjà tombé. Les prières ont été donc faites en son nom pour qu’Allah lui prête longue vie, pour qu’il puisse toujours guider et accompagner l’UIB. Dans son discours d’installation, le secrétaire Général de l’UIB, Chakirou Amoussou a laissé entendre que le congrès a été un véritable succès, puisqu’il a eu le mérite, a-t-il poursuivi, de lever l’impasse juridique qui planait sur les membres du Bureau exécutif sortant tout en favorisant le brassage des grandes idées convergentes et divergentes en vue de la manifestation de la vérité qui a permis, à l’en croire, de mettre les pendules à l’heure.
Tout en réaffirmant le soutien de l’UIB au président de la république selon les prescriptions du saint Coran, Chakirou Amoussou a remercié le Président de la République, Patrice Talon, pour toutes ses actions à l’endroit de la communauté musulmane du Bénin.