Le chef de l’Etat, Boni Yayi, reste respectueux de la loi fondamentale du 11 décembre 1990 et est prêt à laisser le pouvoir au soir du 6 avril 2016. C’est la substance de la dernière sortie médiatique des députés Fcbe Nouhoum Bida et Christophe Houssou. Devant les Jeunes et femmes de la Donga résidants à Cotonou, et face aux différentes campagnes d’intoxications orchestrées par l’opposition sur le départ ou non du Chef de l’Etat en 2016, ils ont pris une fois de plus la défense de leur leader Boni Yayi.
Devant ces jeunes acquis à la cause du chef de l’Etat, le député Nouhoum Bida et son homologue Christophe Houssou ont été un plus clairs. « Le Débat sur la révision de la constitution est clos aux Fcbe », explique Nouhoum Bida pour montrer la sincérité de l’alliance quant à ses intentions réelles à accompagner le Chef de l’Etat dans ce projet de révision de la constitution. Selon lui, ce projet de loi introduite au Parlement par le Chef de l’Etat ne vise aucunement à l’éterniser au pouvoir mais plutôt à doter le Bénin d’un instrument efficace pour impulser son développement. Nouhoum Bida cite trois axes majeurs, la création et la constitutionnalisation de la cour des comptes ; la constitutionnalisation de la Commission Electorale Nationale Autonome ; l’imprescriptibilité des crimes économiques qui renforcera la lute contre la corruption. Ces des innovations à apporter à la loi fondamentale.
Le projet conçu par de grands hommes de droits et bien soutenu par Nago en son temps
Le projet, explique t-il, ne doit souffrir d’aucune contestation puisque rédigé par de grands hommes de droits tels que Théodore Holo et Robert Dossou. « C’est eux qui ont écrit le projet d’amendement et non Boni Yayi. Tous ceux qui s’activent contre le projet aujourd’hui n’avaient pas trouvé en 2008 son inopportunité. Ce n’est qu’à partir des crises de coton et de PVI que les choses ont commencé », indique Nouhoum Bida qui s’étonne de la position actuelle du président de l’Assemblée nationale vis-à-vis de cette révision. «…le président de l’Assemblée Nationale a reconnu que techniquement le projet est bon. D’ailleurs dans une lettre adressée au Président de la République, Mathurin Nago a fait savoir que le projet introduit en 2013 était identique à celui retiré en 2009. Que les innovations apportées dans le projet visent à faire avancer le Bénin. Le DC du Président de l’Assemblée Nationale….. avait publié un communiqué de presse dans lequel il écrit que le Président Mathurin Nago soutient fermement la révision de la constitution», dévoile Nouhoum Bida. Il souligne que tout ce qui est aujourd’hui dit par leurs protagonistes au sujet de cette révision n’est que de la désinformation.
Boni Yayi ne veut jamais revenir après 2016
Si la constitution prévoit elle-même les conditions de sa révision et que la loi référendaire autorise l’amendement d’un certain nombre d’article sauf l’article 42 qui fixe la limitation du nombre de mandat à deux, selon Nouhoum Bida « le débat est clos ». « En initiant le projet en 2008, Boni Yayi n’est pas Dieu pour savoir qu’en 2011, il sera réélu avant de vouloir un autre mandat pour 2016…. Le projet dans son article 42 dit clairement que le Président de la République est élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. En aucun cas, nul ne peut exercer plus de deux mandats présidentiels », fait-il remarquer. Nouhoum Bida réitère que Boni Yayi ne peut plus revenir après 2016.
Il explique que le slogan « Après nous, c’est nous » de l’Alliance Fcbe pour les prochaines élections exprime simplement sa volonté de continuer à gérer le pouvoir même après Yayi. Ce qui est sûr pour les Fcbe, fait remarquer Nouhoum Bida, le débat sur la révision de constitution n’est pas une priorité et donc ne peut constituer un thème de campagne. La révision de la constitution selon Nouhoum Bida ne peut jamais se faire sans consensus. « C’est claire que sans consensus nous ne pouvons pas réviser la constitution. Sans consensus au Parlement il n’y aura pas de révision », rassure le député Fcbe qui est revenu aussi sur les démissions de certains membres Fcbe agitées ses derniers temps dans la presse. Pour lui, c’est un épiphénomène d’autant plus qu’elles concernent que deux cas, deux frustrés par leur non positionnement sur la liste pour les législatives.