Un séminaire sur « l’empreinte carbone » se déroule depuis ce mardi 06 Août 2024 à la salle Multimédia Jacques Dougnon de l’URMAPha de l’Université d’Abomey-Calavi ( UAC). Plusieurs experts éclairent les participants sur « l’empreinte carbone » au cours de ce séminaire organisé par la Commission permanente Climat et Environnement de l’Académie Nationale des Sciences Arts et Lettres du Bénin ( Ansalb), et qui prend fin ce mercredi.
Quand il est question d’agir contre le réchauffement climatique, la majorité des scientifiques s’accorde à dire que réduire son empreinte carbone est le moyen le plus efficace, que l’on soit un particulier ou une entreprise.
« L’empreinte carbone » est donc le plat de résistance du séminaire de la Commission permanente Climat et Environnement ouvert mardi et qui prend fin ce mercredi à la salle Multimédia Jacques Dougnon de l’URMAPha de l’ UAC. Plusieurs communications sont présentées aux participants par des enseignants d’universités spécialistes des changements climatiques et gestion environnementale. Elles portent, entre autres, sur la quantification des émissions de GES, l’identification des principales sources d’émissions, l’Évaluation des impacts environnementaux et le renforcement des capacités nationales.
A travers les différentes communications, les communicateurs exposent mieux « l’empreinte carbone » qui est un indicateur qui vise à mesurer l’impact d’une activité sur l’environnement, et plus particulièrement les émissions de gaz à effet de serre liées à cette activité. Selon les communicateurs, l’empreinte carbone peut s’appliquer à une personne (selon son mode de vie), à des ménages, à une entreprise (selon ses activités), un territoire, ou encore à des produits. Le dioxyde de carbone est le gaz à effet de serre (GES) le plus répandu qui contribue au réchauffement climatique.
Les précisions du Secrétaire perpétuel de l’Ansalb
L’Académicien Michel BOKO, Secrétaire perpétuel de l’Académie nationale des sciences arts et lettres du Bénin ( Ansalb) a développé une communication sur l’évaluation des impacts environnementaux.
Selon le Secrétaire perpétuel de l’Ansalb, l’empreinte carbone s’exprime simplement par la quantité de gaz à effet de serre (GES) que toute activité ou infrastructure peut produire. Selon l’Académicien Michel BOKO, en faisant 1 hectare de maïs, le débroussaillage et les feux émis créent déjà beaucoup de gaz à effet de serre.
Dans le domaine alimentaire, il fait savoir « qu’une partie peut être consommée car, pour se développer, les plantes ont besoin de gaz carbonique qui sera transformé par la lumière du soleil et faire la photosynthèse ». Ce qui a été relâché et n’a pas été absorbé est l’empreinte carbone. Les changements climatiques causés par les émissions de GES entraînent des modifications des habitats naturels, ce qui peut conduire à la perte de la biodiversité. Ils favorisent l’introduction et la propagation d’espèces invasives qui peuvent supplanter les espèces locales et déséquilibrer les écosystèmes. Et l’Académicien Boko d’ajouter que l’émission de CO2 entraînent surtout des changements climatiques qui modifient la répartition géographique des vecteurs de maladie comme les moustiques augmentant ainsi le risque de maladies telles que le paludisme et la dengue.
Préserver les écosystèmes naturels et humains sur la terre
A son tour, monsieur Ernest Amoussou, professeur titulaire de géographie physique appliquée, a présenté aux participants « la quantification des émissions de GES ». Selon le communicateur, un gaz à effet de serre est un gaz qui absorbe les rayons infrarouges, les empêchant de sortir de l’atmosphère. La collecte, l’analyse et l’estimation s’effectuent selon les lignes directrices du GIEC (2006) qui, entre autres, offrent une méthodologie pour mesurer les émissions de GES, couvrent les principaux secteurs responsables des émissions pour un inventaire complet et présentent le diagramme décisionnel pour le choix du modèle d’estimation des émissions de GES. Il précise que l’objectif est en effet, le respect des normes d’émissions et en conséquence l’évaluation des politiques sur les émissions pour préserver les écosystèmes naturels et humains sur la terre.
Il faut souligner qu’il existe, entre autres, l’empreinte carbone du transport, l’empreinte carbone du logement, l’empreinte carbone de nos biens et services, l’empreinte carbone de l’alimentation, l‘empreinte carbone personnelle. Il y a plusieurs pistes pour réduire son empreinte carbone.
Emmanuel A.T.
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