« Non au 3e mandat de Kabila : la Cenco mobilise ». Tel est le grand titre du Potentiel à Kinshasa. « Parrain de l’accord politique du 31 décembre 2016 qui balise le chemin pour des élections libres et transparentes, la Conférence épiscopale nationale du Congo ne lâche pas prise, constate donc le quotidien kinois, et milite jusqu’au bout pour la mise en œuvre intégrale de ce compromis politique de dernière chance. Pour l’abbé Donatien Nshole, son secrétaire général, un probable 3e mandat du président Kabila est exclu, tout comme une éventuelle révision de la Constitution. Malgré l’agitation de la majorité présidentielle, le prêtre est formel : « Soutenir un troisième mandat de Kabila, c’est insensé ! » »
Et Le Potentiel de reproduire dans ses colonnes le long entretien accordé par le prélat àJeune Afrique. « Le président Kabila a toujours rassuré la Cenco qu’il respecterait la Constitution. Celle-ci interdit le troisième mandat. C’est tout ce que nous rappelons, affirme l’abbé Donatien Nshole. Soutenir un troisième mandat de Kabila, c’est (donc) insensé !,martèle-t-il. Ceux qui le font veulent peut-être se faire bien voir ou aimer par le chef de l’Etat, pour des raisons qu’eux-mêmes connaissent. Mais leur argumentaire ne tient pas. Car la Constitution est claire : on peut toucher à tous les autres articles, mais pas à ceux qui sont verrouillés. Les dispositions liées à la limitation du nombre des mandats sont verrouillées. »
La Cenco est loin d’être seule dans son combat. En effet, pointe le site d’information congolais 7 sur 7, « plusieurs mouvements citoyens et organisations de la société civile congolaise sont montés au créneau lundi pour s’opposer à un troisième mandat du président de la République, Joseph Kabila, et à toute révision constitutionnelle. Pour les 176 organisations signataires de cette déclaration conjointe, l’objectif est de sauvegarder la démocratie congolaise. »
Terrorisme au Sahel : ne pas baisser la garde !
A la Une également, cette série d’attentats-suicides au Niger…
« Pendant que le président Mahamadou Issoufou était sous les lambris dorés de l’Elysée, relèveL’Observateur Paalga au Burkina-Faso, une série d’attentats-suicides a frappé Diffa, capitale régionale du sud-est du Niger à la frontière avec le Nigeria. Le bilan fait état d’une dizaine de morts et d’une quarantaine de blessés. Les kamikazes, deux femmes et un homme, n’ont pas trouvé mieux que les alentours d’une école coranique, forcément bondés en ce mois du ramadan, pour déclencher leurs charges explosives. Grand paradoxe au regard du lieu et du moment, le ramadan étant par excellence pour les musulmans une période de dévotion, de solidarité, et d’amour du prochain (…). C’est la preuve, une fois de plus, que ces gens qui prétendent agir au nom d’Allah ne sont que de vulgaires criminels en série. »
« En tout cas, remarque Le Pays, ces nouvelles attaques terroristes enregistrées au Niger et le démantèlement, il y a quelques semaines seulement, d’une cellule terroriste à Ouagadougou, au Burkina Faso, viennent rappeler aux Etats de la sous-région, la nécessité de ne pas baisser la garde. »
« Peut-être que le secours viendra de la force du G5 Sahel, relève pour sa part Wakat Séra, au profit de laquelle Mahamadou Issoufou et Emmanuel Macron ont une fois de plus plaidé, lors de leur tête-à-tête. Pourtant, la pérennité de cette coalition des armées du Mali, du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Tchad et du Niger est bien en pointillé, soupire le site burkinabè, car, contrairement au souhait du président nigérien de la « placer sous le chapitre 7 de la Charte des Nations unies », les Etats-Unis ne l’entendent pas de cette oreille. Et, ce serait un miracle que l’ONU outrepasse les volontés de son plus gros contributeur, par ailleurs « régent » du monde. C’est donc le cœur en lambeaux, conclut Wakat Séra, qu’il faut reconnaître que le terrorisme a encore de beaux jours devant lui. »
Apaisement en Ethiopie
Enfin, « en Ethiopie, le Parlement lève l’état d’urgence » : c’est la Une du Monde Afrique. « La fin de cette mesure, en vigueur depuis la démission du précédent Premier ministre en février, est vue comme un geste d’apaisement, pointe Le Monde Afrique. Les parlementaires ont adopté cette mesure en raison de « la stabilité relative et du calme » régnant dans le pays – le deuxième plus peuplé d’Afrique -, notamment depuis la prise de fonctions du nouveau Premier ministre, Abiy Ahmed. »