Rien ne devrait empêcher l’annulation du concours de recrutement organisé par le cabinet Agetip pour le compte de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS). Jean-Baptiste Elias, président de l’Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption se prononçant ce mardi au siège de l’Anlc sur ce dossier de recrutement d’agents pour le compte de la Cnss a recommandé l’annulation dudit concours.
Le président de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption (ANLC), Jean-Baptiste Elias recommande l’annulation pure et simple du concours organisé au profit de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) en raison de « nombreuses irrégularités » constatées dans tout le processus d’organisation dudit concours.
En rendant compte des résultats des enquêtes et des investigations effectuées sur l’organisation de ce concours suite à la saisine de l’Anlc, Jean-Baptiste Elias recommande au président du conseil d’administration de la CNSS de procéder à l’annulation de l’acte du directeur général qui a proclamé les résultats et qui a invité les agents déclarés admis à prendre service.
« Après les enquêtes effectuées, les séances de travail organisées avec les directeurs et agents de la caisse et les responsables du cabinet AGETIP avec à l’appui, le rapport signé du directeur de la CNSS, ce concours est à annuler et à être repris par la fonction publique », indique Jean-Baptiste Elias.
Selon les clarifications du président de l’Anlc, la désignation d’un cabinet pour l’organisation du concours a été faite en violation des textes de la CNSS. Jean-Baptiste Elias souligne que tout a été faussé de la phase préparatoire à la phase de délibération et celle de la composition et du secrétariat où les jurys étaient non conformes et sans signatures.
En plus de l’annulation de ce concours à polémique, l’Anlc recommande entre autres, le remboursement par le Directeur général de la CNSS et les autres acteurs des 29 millions de fcfa utilisés dans le cadre de ce concours. Il souhaite des sanctions administratives à l’encontre du directeur général et de ses collègues impliqués dans l’organisation de ce concours.
Ces recommandations qui, à en croire le président de l’Anlc, ont été transmises au ministre de la fonction publique et aux différentes personnes impliquées dans le dossier. Ils ont accusé réception et promis faire le nécessaire, a précisé le président de l’Anlc.
Faut-il le souligner, l’Anlc entend saisir l’autorité nationale de régulation des marchés publics pour qu’elle s’autosaisisse du dossier en vue de l’application des sanctions prévues par les lois et règlements en vigueur.
Les auteurs ou complices de violations des règles et conflits d’intérêts encourent une peine d’emprisonnement de 5 à 10 ans avec une amande de 500 millions de francs cfa fixés par le tribunal, a indiqué M. Elias.