Kemi Seba est au Niger pour soutenir les militaires auteurs du coup d’Etat dans ce pays. L’activiste franco-béninois un des chantres de la croisade anti-occidentale s’est exprimé jeudi devant des milliers de personnes à Niamey.
Son discours a été un véritable réquisitoire contre la France, accusée de vouloir stopper l’’e processus révolutionnaire’’ en cours dans le pays selon ses mots.
L’activiste a affiché son soutien aux tombeurs de Mohamed Bazoum. Des militaires dont l’action aurait permis selon le franco-béninois d’arrêter le mécanisme du néo-colonialisme.
« Chaque peuple a le droit de goûter à la liberté, chaque peuple a le droit de goûter à l’indépendance, chaque peuple a le droit de retrouver sa dignité et si la France ne veut pas permettre aux Africains de respirer nous allons la forcer à nous écouter. Nous sommes une nouvelle génération, une génération qui ne craint pas les coups, une génération qui ne craint pas les sanctions, une génération qui ne craint pas les menaces de mort, les persécutions. », a déclaré l’activiste franco-béninois.
Mali, Burkina Faso, Guinée et Niger, les coup d’Etat dans ces pays ont été condamnés par les dirigeants ouest-africains. Au Niger, la menace d’une intervention militaire plane sur la junte au pouvoir. Kemi Seba met en garde les traîtres au cœur de ces manœuvres.
« Le problème, c’est que ce n’est pas l’impérialisme qui est fort, ce sont les traîtres chez nous qui sont forts, ce sont les traîtres chez nous qui sont trop nombreux, ce sont les traîtres chez nous qui vendent l’Afrique à l’impérialisme mais nous leur disons Dramane Ouattara, Patrice Talon, Macky Sall, Sissoko Embalo et tous les autres votre trahison va bientôt cesser. », a déclaré Kemi Seba.
La Communauté économique des Etats de l’’Afrique de l’Ouest n’est pas encore passée à l’action après avoir brandi l’option militaire pour réhabiliter le président déchu du Niger. Elle explore encore une issue pacifique à la crise.
Depuis sa prise de pouvoir par un coup d’Etat le 26 juillet, le régime militaire vilipende la France, qui compte 1 500 soldats au Niger.
Engagés dans un bras de fer avec l’ex-puissance coloniale, les généraux nigériens ont demandé le départ de ces soldats et celui de l’ambassadeur français à Niamey, Sylvain Itté.
Le diplomate a quitté le Niger mercredi. Les forces françaises, présentes dans le cadre de la lutte contre les djihadistes, feront de même d’ici la fin de l’année, a annoncé le président français Emmanuel Macron.
Le discours du militant et polémiste franco-béninois Kemi Seba jeudi soir
« Nous soutenons le général (Abdourahamane) Tiani (à la tête du régime), nous soutenons les militaires qui ont pris leurs responsabilités », a hurlé Kemi Seba sur le rond-point dit de l’Escadrille – devenu le coeur des manifestations pro-militaires -, situé aux abords d’une base nigérienne abritant un contingent de soldats français. Les militaires nigériens « ont écouté les cris du peuple et ils ont décidé d’arrêter le mécanisme du néo-colonialisme, nous disons à la France et nous disons à l’Occident +ne faites pas l’erreur d’essayer de stopper le processus révolutionnaire+ », a-t-il martelé, visant les mêmes cibles que celles du régime nigérien. Depuis sa prise de pouvoir par un coup d’Etat le 26 juillet, le régime militaire vililpende la France, qui compte 1.500 soldats au Niger. Engagés dans un bras de fer avec l’ex-puissance coloniale, les généraux nigériens ont demandé le départ de ces soldats et celui de l’ambassadeur français à Niamey, Sylvain Itté. Le diplomate a quitté le Niger mercredi. Les forces françaises, présentes dans le cadre de la lutte antijihadiste, feront de même d’ici la fin de l’année, a annoncé le président français Emmanuel Macron.