(« Les loups ne se dévorent point entre eux », martèle-t-il)
Dans une missive empreinte d’émotion adressée à Martin Rodriguez, le patriarche Urbain Karim Elisio da Silva, Président des Sages et Cadres de la ville de Porto-Novo, adopte une posture paternelle pour réconcilier ses « enfants ». Il relate comment, accompagné du regretté Hospice Antonio, il a tenté de persuader Rodriguez de cesser son opposition acharnée envers le Président Patrice Talon. Le nonagénaire rappelle que « les loups ne se dévorent pas entre eux » et insiste sur l’importance de la fraternité.
Le patriarche da Silva met en lumière les réalisations impressionnantes du président Talon, telles que la construction de stades, de routes, de l’hôpital international de Calavi et de la zone industrielle de Glo-Djigbé, ainsi que l’initiative novatrice de la cantine scolaire. Il exhorte, dès lors, Martin Rodriguez à transcender les divisions pour soutenir le chef de l’État dans sa mission et à fumer le calumet de la paix pour le bien du Bénin et de leur communauté.
Par ailleurs, da Silva souligne l’importance cruciale de l’unité nationale dans un contexte mondial de plus en plus incertain. Il rappelle que le Bénin a toujours su surmonter les défis grâce à la cohésion et à la solidarité de son peuple. En ces temps de changements rapides, il est impératif de se rassembler autour de valeurs communes et de travailler ensemble pour un avenir prospère. Le patriarche conclut en appelant à une réconciliation sincère et durable, où chacun met de côté ses différends pour le bien commun.
Présentation : Fréjus MASSIHOUNTON
Lire l’intégralité de la lettre ouverte de Karim Da silva à Martin RODRIGUEZ.
Monsieur Martin RODRIGUEZ,
Je vous salue.
A l’annonce de la victoire de notre frère Patrice TALON, je suis allé vous voir, accompagné de feu Hospice ANTONIO, ex-ministre des finances, au Bénin Marina Hôtel, ex-Sheraton Hôtel où, à l’entrée, nous avons rencontré, un ex-député-maire.
J’étais venu, de ma propre initiative, vous supplier de vider votre contentieux avec notre compatriote et frère, Aguda, Patrice TALON, chef de l’Etat, alors nouveau Président de la République du Bénin. Je n’étais pas en mission, le Président TALON ne m’avait rien demandé. Je ne l’avais pas vu de près.
L’origine de ma démarche se trouvait dans la conception que j’ai du devoir d’abnégation obligatoire dont il nous faut avoir le sens et faire preuve, par esprit de solidarité, en soutenant, vaille que vaille, celui d’entre nous qui accède à une telle fonction. Président du syndicat des commerçants, j’avais été désigné pour participer aux élections présidentielles de 1968. Il ne fallait pas voter ni, faire voter pour le candidat musulman, même s’il est AGOUDA.
Il importe donc à tous les autres de le supporter afin qu’il réussisse sa mission et, la meilleure façon de le faire est de commencer par taire toutes nos dissensions, tout ce qui avait pu nous diviser.
Vous vous êtes longuement étendu sur les ondes pour expliquer tout ce qu’on a entendu et qui, selon vous, justifie votre position d’opposant farouche à notre compatriote et frère Patrice TALON.
Après environ deux décennies de séjour aux Etats-Unis où vous vous êtes expatrié, vous demeurez un farouche opposant au président Talon et donc de son gouvernement, de tout ce qu’il a réalisé et qu’il poursuit tous azimuts dans notre pays, et à grande échelle, comme les marchés, les stades, les routes, l’hôpital international de Calavi, la zone industrielle de Glo-Djigbé et j’en passe, toutes choses qui nous honorent tant et crèvent les yeux.
Et puis, comment, en prenant en compte toutes ces réalisations extraordinaires et bienfaisantes, de Patrice TALON, peut-on, de bonne foi, être si virulent et, contre le Président qui a créé la cantine scolaire, pour tous les enfants de ce pays ? Cette initiative qui est une première innovation en Afrique consiste à offrir un repas chaud aux élèves ; aux enfants.
Vous n’avez pourtant pas manqué d’apprendre le retour au bercail d’un compatriote, ex-opposant en exil qui, après tout ce qu’il avait répandu à travers les réseaux sociaux en vociférant sur TALON et son régime pendant des années, s’est fait pardonner et, depuis, vit, parmi nous, chez lui, et librement…
- Martin RODRIGUEZ, votre récente réaction, au sujet de cette dernière arrestation d’un autre béninois réfugié à Lomé, interpelle le vieillard que je suis.
Martin, je renouvelle ma demande en t’invitant à revenir en toi-même pour vider ce contentieux qui va déjà très loin et qui n’a que trop durer. Car, tu auras à le regretter, quand il sera trop tard. Et, il est déjà très tard…
Beaucoup sont morts. Que leurs cendres reposent en paix et que nous retrouvions la concorde en tirant un trait sur le passé.
Que le passé, désormais, ne se conjugue qu’au passé, toute chose devenant nouvelle.
Il est temps de fumer le calumet de la paix.
Que le Seigneur bénisse le Bénin et son Président, notre Président.
Votre Doyen Urbain Karim Elisio da SILVA