En Côte d’Ivoire, la justice a condamné, ce mercredi après-midi 21 août, Kando Soumahoro, un responsable du mouvement Générations et peuples solidaires (GPS), à trois ans de prison, dont deux ans ferme, pour « troubles à l’ordre public ». Ce mouvement citoyen a été créé en 2019, par Guillaume Soro, l’ancien Premier ministre, en exil et sous le coup d’une condamnation à la perpétuité.
Le tribunal de première instance reproche à Kando Soumahoro, d’avoir « maintenu en vie une association », suspendue par une décision de justice prononcée en juin 2021.
En effet, le 9 août dernier, ce responsable du mouvement Générations et peuples solidaires (GPS) avait participé à une réunion de plusieurs organisations, réclamant notamment, un dialogue politique et une révision de la Commission électorale indépendante.
Tout au long du procès, les avocats de Kando Soumahoro ont notamment insisté sur un point : un pourvoi en cassation a été déposé et tant que la Cour de cassation ne s’est pas prononcée, la dissolution de GPS n’est pas effective. Pour eux, leur client pouvait donc participer à cette réunion. « La poursuite nous a présenté une décision du tribunal criminel qui ordonna la dissolution de GPS sur le fondement de la loi qui organise les partis politiques. Sauf que cette décision de la cour criminelle a fait l’objet d’un appel », insiste Me Souleymane Diallo.
« Ce n’est pas un procès politique », souligne le président du tribunal. « Nous jugeons conformément à la législation en vigueur », poursuit le magistrat, qui a suivi les réquisitions du parquet.
La défense a 20 jours pour faire appel de cette décision.