Il était vu comme le grand favori et le résultat est là : au Cameroun, c’est bien Joshua Osih qui devient le nouveau leader du parti SDF pour une durée de cinq ans. La nouvelle est tombée ce dimanche matin : l’opposant obtient 62 % des suffrages. Les opérations de vote avaient débuté à 16 heures hier au Palais des sports de Yaoundé. Le Front social démocrate, parti historique de l’opposition, a été fondé il y a trente-trois ans par son défunt leader, John Fru Ndi.
Le verdict des urnes est tombé à sept heures, ce dimanche matin : le nouveau président élu du SDF est sans surprise Joshua Nambangi Osih, élu à une majorité plus que confortable de 62 % de ce corps électoral de 1500 délégués.
Mais l’élection que l’on annonçait facile, pour celui qui était déjà présenté comme l’héritier politique de John Fru Ndi, s’est finalement avérée riche en péripéties, avec son lot de tensions et quelquefois de cafouillages.
D’abord, une suspension des opérations de vote pour contestation du mode de scrutin, des conciliabules interminables pendant plus de deux heures, des éclats de voix et finalement, un consensus entre les trois candidats au poste de président, qui a permis de reprendre le vote dans une relative sérénité.
Ainsi, pour son premier congrès post-John Fru Ndi, le SDF a éprouvé la démocratie en interne, et en ressort, ainsi que l’a confié le président élu avec « la satisfaction, voire la conviction, d’avoir passé cette épreuve ».
Avec son nouveau président, le SDF ouvre une nouvelle ère de son histoire, tout en tournant la page de son fondateur et leader historique, John Fru Ndi. Principal chantier déclaré du nouveau président : relancer un SDF naguère principale formation politique de l’opposition, aujourd’hui distancé par ses résultats électoraux, notamment.