Dans une interview accordée à la radio allemande « Deutsch Weller » (DW), l’ancien doyen de la Faculté de droit et de science politique de l’Université d’Abomey-Calavi au Bénin -entre 2016 et 2019- réagit à nouveau au rejet de sa candidature à la présidentielle du 11 avril. Il envisage des actions futures que l’opposition béninoise compte mener pour, dit-il, « parvenir à la tenue d’un scrutin ouvert et inclusif ».
Joël Aïvo ne lâche pas l’affaire. Il parle de la nécessité de la tenue d’un scrutin ouvert et inclusif. Selon l’universitaire, des moyens constitutionnels appropriés seront mis en branle pour faire fléchir le gouvernement face à ce qu’il appelle « la décadence des acquis démocratiques ».
Selon Joël Aïvo, il n’est pas question de laisser continuer le gouvernement à vandaliser l’héritage du Bénin. Les forces coalisées de l’opposition réunies au sein du front pour la restauration de la démocratie s’activent quotidiennement pour que les béninois ne se laissent voler l’élection présidentielle. « Nous faisons tout pour que la présidentielle ne devienne aussi facilement une élection privée », a-t-il indiqué. « Le peuple béninois va défendre son droit », indique-t-il.
Dans l’interview, Joel AIVO est revenu sur l’initiative du dialogue itinérant Il précise qu’il (dialogue, ndlr) puise sa source dans les menaces aux libertés individuelles constatées mais aussi et surtout d’un engagement citoyen au prix de tous les risques. Au micro de nos confrères de la radio allemande, Joël AIVO croit que la démocratie béninoise triomphera.
A propos de son profil d’enseignant, Joël AIVO informe n’avoir pas abandonné son métier originel. « Je suis toujours dans les amphis », dit-t-il. « Si on doit m’opposer cet argument, on demanderait au Président Talon de rester dans les affaires. On dirait à chacun de faire ce qu’il a appris à faire. Servir son pays n’a pas de prix », a conclu l’universitaire et opposant au régime Talon.
S.E.
