Présidentielle 2021 : Joël Aïvo parle de sa détermination d’aller jusqu’au bout de son ambition

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Dans une vidéo publiée dans la soirée du  dimanche 8 novembre sur sa page Facebook, le professeur Joël Aïvo, un probable candidat à la présidentielle de 2021 évoque sa détermination à aller jusqu’au bout de son ambition de « faire renaître le Bénin ».

« Faire renaître le Bénin ». C’est le projet présidentiel du professeur de droit constitutionnel Joël AIVO. Dans une vidéo, il souligne la responsabilité historique du Chef de l’État, du président de l’Assemblée nationale, des présidents de la Cena et de la cour constitutionnelle : « Vous avez hérité d’un pays démocratique, vous devez penser à le transmettre aussi libre et démocratique que vous l’avez hérité ». Nous avons récupéré au niveau des réseaux sociaux, le message du Professeur Joël AIVO transcrit par le journaliste Gilbert Makou.

 

Intégralité de la vidéo Joël AIVO

« Je me suis levé ce (samedi) matin en tant que citoyen pour aller à Porto-Novo, afin aller échanger avec nos compatriotes. Je suis allé à Djougou en tant béninois. Je suis allé a Savè, je suis allé à Ouidah je suis allé partout. A Dogbo, à Toviklin pour parler avec les béninois, les mains nues. Je n’ai pas de fusil, je n’ai pas de coupe-coupe, je ne suis pas a la tête d’un groupe armé. Je veux dire simplement au gouvernement du Bénin ce que nous sommes nombreux à ressentir. Chers frères et sœurs, je me suis donc levé ce matin pour aller dire la même chose à Porto-Novo dans la capitale du Bénin ou le président de la république a prêté serment sur une constitution démocratique.

Mais depuis quelques mois, lorsqu’on sort c’est la police. J’ai dû demander à un ami commissaire : mais je n’ai pas fait la demande de policiers, je n’ai pas demandé au ministère de l’intérieur de me donner des policiers, je ne me sens pas en insécurité, mais pourquoi partout où on sort on a des policiers. On est allé à Kétou, à partir de Takon  tous les 15 kilomètres il y a deux policiers qui nous suivent, on est allé chez le Roi, les policiers sont là. On va dans le Couffo, les policiers sont là, à Djakotomey les policiers sont là, on va à Comè il y a les policiers, on va Lokossa les policiers sont même rentrés dans la salle. C’est de plus en plus tendu.

 

Nous sommes quadrillés, nous sommes suivis,  traqués  par la police. Pour quelle raison ? Nous parlons démocratie et moi je suis convaincu d’une chose : c’est dans la démocratie que se trouve la solution. Nous, nous croyons à la démocratie. Tout a été détruit, tout. Mais il reste un petit espace dans la démocratie et nous avons juré que nous exploiterons ce petit espace pour faire régénérer la démocratie. C’est ça que nous faisons mes chers parents.

 

Mais nous allons à Porto-Novo, manifestation interdite. La police nous empêche de tenir notre rassemblement en respectant toutes les mesures barrières. Tous ceux qui étaient là avaient leur cache-nez. Nous avons prévu des gels hydroalcooliques comme nous faisons dans tous nos rassemblements. Et pourtant, la police vient me demander si j’ai demandé l’autorisation et je dis mais mon commissaire, je n’ai aucune obligation légale de demander une autorisation pour tenir une réunion privée !

 

Cela fait 30 ans que nous faisons la démocratie dans ce pays, et le Bénin d’aujourd’hui, c’est l’ancien Dahomey. Je n’ai pas besoin de demander  d’autorisation. Il me dit mais est-ce que vous avez informé les autorités et je lui ai répondu ‘’ je n’ai pas l’obligation d’informer, je suis un juriste, je connais la loi de mon pays, je n’ai aucune obligation légale de demander une autorisation ou d’informer le maire parce-que c’est une réunion privée dans un espace privé. Mais nous avons été empêchés de le faire.

 

Mais je voudrais dire avec le plus grand respect au Président de la république, je voudrais interpeller ceux qui ont aujourd’hui la charge de notre pays : le Bénin n’a pas 05 ans, le Bénin n’a pas été inventé il y a 05 ans. Notre pays existe depuis très longtemps, il est devenu une république en 1958. Je voudrais dire au Président de la République, au Président de l’Assemblée Nationale, au président de la Cour Constitutionnelle et à celui de la CENA ; je veux leur dire avec le plus grand respect que le pays qu’ils ont aujourd’hui en main est un vieux pays. Avant eux, les gens ont exercé les mêmes responsabilités et ont veillé à ce que notre pays reste un pays de paix, et de liberté.

 

Aujourd’hui qu’ils ont à charge ce pays par notre volonté, qu’ils pensent à transmettre le même pays  aux générations qui arrivent et peut-être même à leurs enfants ; qu’ils pensent à transmettre un pays de paix, un pays de sécurité, un pays de démocratie. La voie qu’ils ont prise ne mène que dans le mur. La voie qui a été choisie ne mène que dans le mur. Le bénin est un pays de démocratie. Quel pays  laisseront-ils aux générations à venir, et quel pays ils laisseront à leurs propres enfants. Ils ont hérité d’un pays pacifique, un pays démocratique, un pays de liberté, un pays de cohésion. Il faut qu’ils songent à laisser ce même pays à ceux qui leur succéderont qu’ils le veuillent ou non dans six mois. Il faut qu’ils le sachent.

 

Et chers frères et sœurs, chers parents, c’est pour cette raison que comme je vous ai dit, moi je sais que quelles soient les turbulences, la démocratie triomphera, qu’elle soit la peur, quelques soient  les menaces, quelques soient  les intimidations, quel que soit l’arbitraire. »

 

Avec G.M.

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