(Bénéficiera –t-il de grâce présidentielle ou d’amnistie ? la réponse)
Condamné à 10 ans de réclusion criminelle et 45 millions francs CFA d’amende, Joël Aïvo ne fera pas appel du verdict de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Après l’ex bâtonnier Robert Dossou, c’est Me Barnabé Gbago, l’un des avocats de l’opposant qui donne l’information et fait savoir qu’il serait inutile de formuler un recours.
Joël Aïvo a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle et 45 millions francs CFA d’amende lundi 6 décembre 2021. Il avait deux semaines pour faire appel du jugement. Selon Me Barnabé Gbago, Joël Aivo n’en veut pas. « Joël Aïvo ne veut pas de recours et je crois qu’il est fatigué de ces choses effectivement », a-t-il déclaré au micro de Crystal News ce dimanche 19 décembre.
Barnabé Gbago explique qu’un recours dans les conditions actuelles ne servira à rien. « Je crois que ça ne sert à rien. Malheureusement, le recours ne servira à rien. Vous faites un appel, c’est toujours la Criet, c’est toujours les mêmes… », a-t-il dit. Il tient le même argument que Me Robert Dossou. Au micro de la radio nationale, après le verdict, l’ex bâtonnier a informé que son client ne fera pas appel du jugement. Raison avancée, la Criet, c’est le même président et les mêmes juges. « Il (Joël Aïvo) n’y croit pas et moi non plus. J’ai un dossier, je l’ai étudié, techniquement j’ai dit ce que j’en pense », a déclaré Me Robert Dossou. « C’est la même chambre, une chambre à l’intérieur de la même pyramide coiffée par le même président à l’intérieur du même bloc, non ce n’est pas un appel ça », a souligné l’ancien bâtonnier joint par nos confrères de la radio nationale.
Joel Aivo pourrait-il bénéficier d’une grâce présidentielle ? Me Barnabé Gbago n’exclut pas cette possibilité. La grâce présidentielle relève des « prérogatives du Chef de l’Etat et de son bon vouloir », précise Me Dossou. Me Gbago espère une forte représentation de l’opposition à la 9è législature pour l’éventualité du vote d’une loi d’amnistie.
Poursuivis pour complot contre l’autorité de l’Etat et blanchiment de capitaux, Joël Aivo a été condamné à 10 ans de prison et 45 millions d’amende ferme. Quant à Boni Sarè Issiakou et Ibrahim Bachabi Moudjaïdou, ils ont écopé de 10 ans de prison et 5 millions 700 d’amende chacun. Alain Gnonlonfoun, proche collaborateur de Joël Aïvo a été acquitté par la Criet.
Armelle C. CHABI