Au lendemain du lancement de la transition après deux semaines de blocage de Donald Trump, Joe Biden a présenté les premiers membres de son cabinet. Ceux chargés de la politique étrangère de sa future administration, une nouvelle diplomatie américaine qui semble vouloir rompre avec l’isolationnisme des années Trump.
Depuis son fief de Wilmington, Joe Biden présente les six premiers nominés de sa future administration : trois hommes et trois femmes. Des anciens de l’ère Obama pour la plupart, pas vraiment des nouveaux visages mais des visages expérimentés et plus représentatifs de l’Amérique, dit le président élu. « Cette équipe incarne le retour de l’Amérique. Prête à guider le monde au lieu de s’en retirer. Prête à affronter nos adversaires au lieu de rejeter nos alliés. »
Rupture
Un discours de rupture avec l’« America First » (« l’Amérique d’abord ») de Donald Trump. Pour mener la diplomatie américaine Joe Biden choisi Anthony Blinken, son conseiller diplomatique depuis plus de 20 ans qui rappelle dans son discours l’histoire de son beau-père rescapé des camps de concentration nazis et sauvé par les GI’s américains.
« Depuis sa cachette, il a entendu un grand bruit. C’était un tank. Il a couru vers ce tank. La trappe du tank s’est ouverte et un GI afro-américain en est sorti et l’a regardé. Il s’est agenouillé et a prononcé les trois seuls mots d’anglais que sa mère lui avait appris avant la guerre : » God bless America « . Voilà ce que l’Amérique représente pour le monde. »
Le multilatéralisme de retour
La diplomatie et le multilatéralisme sont de retour, renchérit Linda Thomas Greenfield, la diplomate afro-américaine choisie par Joe Biden pour représenter la nouvelle administration américaine à l’ONU. Une administration qui semble déjà aux antipodes de celle de Trump.
Et puis deux autres signes de rupture avec le « trumpisme » : d’abord la création d’un poste d’émissaire spécial pour le climat confié a un grand ami de Biden, John Kerry, l’ancien secrétaire d’État de Barack Obama est chargé de lutter contre le changement climatique et de réintégrer les accords de Paris, et puis Alejandro Mayorkas, un immigré cubain naturalisé qui prend la tête du département de la sécurité interieure, chargé de l’immigration.
Avec RFI