Bénin : ISMA, leader dans la formation des métiers de l’audiovisuel, explique Marcellin Zannou

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(« Les étudiants qui sortent de l’ISMA reçoivent une formation de qualité », dit-il)

« Les produits qui sortent de l’ISMA font la preuve qu’ils reçoivent une formation de qualité », déclare le colonel Marcellin Zannou, pdg de l’Institut supérieur des métiers de l’audiovisuel (ISMA). Reçu sur Frissons radio, il informe qu’en 16 ans, l’Isma est devenu le leader de la formation de qualité des journalistes audiovisuels des réalisateurs cinéma et télévision et des techniciens audiovisuel, de son, de montage etc  Aujourd’hui l’Isma en est leader », revendique-t-il. Fin 2021, l’ISMA a mis sur le marché de l’emploi 779 diplômés qui s’affirment sur les marchés nationaux et le marché international où ils s’exportent facilement grâce à leurs aptitudes et compétences. La rentrée a déjà commencé pour les étudiants de la 3è année à l’ISMA. Entretien.

Colonel Marcelin Zannou, vous êtes  président fondateur de l’ISMA. L’ISMA a 16 ans déjà. Quel bilan faites-vous de cette université qui forme les étudiants aux métiers de l’audiovisuel, du cinéma et du multimédia?

Colonel Marcelin Zannou : Il faut avouer que nous avons commencé par chercher nos marques pour voir quel sont les meilleurs modèles pédagogiques qui répondent naturellement à notre vision, à notre objectif et aux missions que nous avons assignés à l’ISMA. Lorsque nous avons mis en place le dispositif  pédagogique, nous avons estimé qu’il fallait le faire, nous faire évaluer par plusieurs structures et nous avons commencé par le Cames qui est une organisation internationale qui concerne l’enseignement supérieur. En 2009, nous avons été évalués par le Cames en vue de la reconnaissance et de l’équivalence de nos diplômes. Il y a eu succès. Ensuite, en 2012 on s’est fait évalué par CILECT en vue de l’agrégation de l’ISMA. A l’examen on a eu du succès. Le CILECT est une association internationale des grandes écoles du cinéma, de l’audiovisuel et du multimédia.. En 2013, nous avons été évalués par l’Union européenne dans la perspective d’être dans le portefeuille de l’union et bénéficier au besoin de subventions. On a également eu du succès. À partir de 2014, nous avons eu beaucoup de subventions de l’union européenne en ce qui concerne le paiement des enseignants qui viennent de l’extérieur, ainsi que du matériel pédagogique. Aujourd’hui, nous sommes fiers que l’union européenne nous recommande à d’autres partenaires.

Nous avons été aussi évalués par l’Agence universitaire de la francophonie  ( AUF) en 2018. Aujourd’hui, l’ISMA est devenu full member de l’AUF et nous bénéficions ainsi d’outils et de ressources pédagogiques adaptés à nos besoins et de l’expertise de ce vaste réseau mondial. Cette évaluation a abouti à un palmarès élogieux. Un palmarès qui aujourd’hui compte 81 prix et distinctions au niveau international. Nous avons mis sur le marché de l’emploi 779 diplômés en fin 2021 qui s’affirment sur les marchés nationaux de leurs pays et le marché international  où ils s’exportent facilement grâce à leur aptitudes et compétences. Ainsi en 16 ans l’Isma est devenu le leader de la formation de qualité des journalistes audiovisuel des réalisateurs cinéma et télévision et des techniciens audiovisuel, de son, de montage etc  Aujourd’hui l’Isma en est leader etc.

Dans quel environnement vous avez évolué pour en arriver là ?

Nous sommes dans un domaine où la technique et la technologie évolue très vite et quand on n’est pas dans un réseau, on s’isole ce qui est difficile. Nous avons essayé de nous mettre dans un réseau  qui nous a permis d’avoir des enseignants de haut niveau de partout dans le monde. Nous sommes dans des réseaux qui nous ont permis de nous enrichir de l’expérience des meilleures écoles ; nous sommes dans un réseau qui nous a permis d’avoir des subventions. Aujourd’hui nous avons la subvention de la Wallonie Bruxelles Internationale qui est l’organe de la coopération internationale de la coopération de la Belgique. L’Isma a également obtenu l’appui du département d’État des États-Unis  d’Amérique par l’ambassade des USA qui nous ont permis d’avoir des experts américains qui accompagnent l’enseignement à l’école. Voilà c’est  l’environnement dans lequel nous sommes et qui nous permet d’aller de l’avant  parce que nous sommes portés par les grands du domaine.

Vous pensez que les métiers de l’audiovisuel sont des métiers d’avenir pourquoi ? 

Quand on dit métier de l’audiovisuel ; ça fait « MA »  c’est égal à métier d’avenir  MA également. Donc mathématiquement cela se justifie. Mais il faut aller plus loin pour voir que aujourd’hui il ne s’agit plus aux hommes d’affaires, hommes politiques de faire quelque chose et de rester dans leur coin pour croire qu’ils seront connus. Non. Aujourd’hui, il faut faire mais surtout il faut faire connaître, il faut faire savoir ce que nous faisons . Et pour le faire, il y a que la communication à travers l’image et le son qui constitue le vecteur principal et le plus important pour faire connaître une activité. Donc ce qui veut dire que cette communication par l’image et le son offre beaucoup de possibilité. Il y a une forte demande à ce niveau là . Il faut avouer que le besoin de créer de contenu pour le cinéma, pour la télévision  et pour la radio a fait que la demande est très forte en ce qui concerne les actions des acteurs de la télévision et du cinéma. Quand on les forme autant qu’ils peuvent travailler dans les organes de presse ou les entreprises de production audiovisuelle et cinématographique. Autant pour leur propre compte et s’en tirer à bon compte. Et c’est ce qui est recherché aujourd’hui. Il faut l’avouer, et ça je le dis avec beaucoup de bonheur, que ceux qui ont été formés au Bénin, sept sont dans leurs pays pour s’occuper de l’étranger,  mais les béninois qui ont été formés ici ont les rencontre au Mali, en Côte-d’Ivoire, au Cameroun, au Burkina Faso et même en France et ceci nous constatons qu’ils s’imposent  dans ces pays de par leur formation, leurs aptitudes et compétences. Ils s’exportent facilement sur le marché international et nous avons beaucoup de retour qui nous prouve bien que ceux qui ont été formés à l’ISMA s’en tirent à très bon compte. Un petit exemple, au dernier FESPACO, les films qui ont remportés les plus grands prix ont été faits par quelqu’un qui a été formé à l’Isma et qui aujourd’hui a créé une entreprise de presse en France.  Gnonlonfin Faissol, il est en France et il a produit des films pour des haïtiens , des  ivoiriens et ces films ont remporté d’important prix au dernier FESPACO . Les produits qui sortent de l’ISMA font là preuve qu’ils reçoivent une formation de qualité

Qu’en est-il de l’année académique en cours 2022 2023 ?

En ce moment nous sommes en phase de recrutement . Nous avons déjà mis en place le dispositif pédagogique et dès la rentrée nous allons commencer la semaine d’immersion en audiovisuel et cinématographique et ceci pour permettre aux étudiants de la première et la deuxième année de mieux comprendre l’environnement dans lequel ils vont évoluer, de comprendre leur métier, ses contraintes et le bonheur qu’on peut tirer en exerçant ses métiers. Les étudiants de la troisième année commencent le 19 septembre. Ils vont directement commencer les cours parce que justement, ils ont un temps relativement très court à l’école. Étant attendu que la troisième année pour les métiers de cinéma et de l’audiovisuel c’est une année de professionnalisation. Ils seront beaucoup plus en stage que d’être à l’école. Ils doivent commencer rapidement les cours, avoir quelques rudiments qui restent pour parfaire la connaissance avant d’aller en stage.

Transcription : M.A.Y.

(NDLR: Interview réalisée en 2022)

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