Arrêté ce vendredi 29 octobre 2021 au Burkina-Faso, l’activiste franco-béninois Kemi Seba a été expulsé du pays des hommes intègres vers Cotonou. Son vol, Air Burkina devait atterrir vers 12h30, temps universel, soit 13h30, heure de Cotonou.
Kemi Seba a été mis aux arrêts vendredi 29 octobre avec son staff. Ils ont été conduits à la Direction de la gendarmerie et de la police nationale de Boulkiemdé dans le département d’Aboi à environ 100 km de Ouagadougou au Burkina Faso.
Selon les informations, Kemi Seba et l’Ong Urgences Panafricanistes avaient répondu à l’invitation de la Coalition des Patriotes du Burkina Faso (Copa bf) qui souhaitait mobiliser la population de Bobo Dioulasso contre le néocolonialisme français.
Au Mali et en Guinée, l’activiste Kemi Seba a bénéficié d’un accueil chaleureux. Le président de l’ONG Urgences panafricanistes. Il n’a pas eu le même accueil au Burkina Faso et donc n’a pu rejoindre Bobo-Dioulasso pour prendre part à la grande manifestation contre le néocolonialisme français prévue pour samedi 30 octobre. Il a été interpelé, ce vendredi 29 octobre, alors qu’il faisait route vers la deuxième ville du Burkina Faso.
Sur la page Facebook de l’activiste franco-béninois, on peut lire : «En ce vendredi 29 octobre, nous venons d’apprendre l’arrestation de Kemi Séba et d’une partie de son staff, tous en route pour Bobo-Dioulasso pour la grande mobilisation contre le néocolonialisme qui doit se tenir ce samedi 30 octobre», informe un communiqué. «?En route pour Bobo-Dioulasso, poursuit le communiqué, ils ont été arrêtés et conduits à la Direction de la gendarmerie et de la police nationale de Boulkiemdé dans le département d’Aboi à environ 100 km de Ouagadougou?».
A quoi pourrait bien être due l’arrestation de Kemi Seba au Burkina Faso lui qui, dans les deux autres pays, a été pratiquement accueilli en héros?? Pour le militant, la réponse n’est pas à chercher très loin : c’est «la proximité d’une partie des autorités burkinabè avec la France» qui constitue un obstacle pour la tenue de la manifestation prévue pour être non violente comme au Mali et en Guinée.
Parti de Cotonou, l’activiste a rejoint le Burkina Faso depuis jeudi, en réponse à l’invitation de la Coalition des patriotes du Burkina Faso (COPA BF), qui souhaitait mobiliser la population de Bobo-Dioulasso contre le néocolonialisme français. En fait, il s’agissait de rééditer au Burkina Faso ce qui s’est déjà passé au Mali et en Guinée. Le leader panafricaniste a, en effet, effectué un déplacement dans ces deux pays où il a bénéficié d’un accueil très chaleureux. En Guinée, il a été reçu par le Président Mamady Doumbouya en personne.
Après sa rencontre avec l’homme fort de la Guinée Kemi Seba a déclaré: «Avec mon staff, j’ai parlé avec M. Doumbouya et son staff et ce que j’ai entendu, même s’il y a des choses sur lesquelles nous avons des nuances, si ce qu’il a dit est suivi par des actes concrets, matériels, je peux vous assurer que nous le soutiendrons, et s’il trahit ce qu’il a dit, nous le combattrons».
E.A.T.