Saisis par une correspondance du commandant militaire de l’Assemblée-Nationale leur intimant l’ordre de retourner leurs gardes du corps avant le 31 mai 2016, les députés de la 7ème législature par le biais de leur président, lancent un avertissement en forme de mise en garde au gouvernement du nouveau départ contre toute ingérence de l’Exécutif dans le Législatif.
La décision du conseil des ministres apparaît aux yeux des élus du peuple comme une privation de leurs droits. Une décision contre laquelle bon nombre d’entre eux s’insurgent d’ailleurs. « Je sais que vous êtes nombreux à être mécontents de cette décision », a lancé le président de l’Assemblée Nationale. C’est en répondant en fait à la question de l’honorable Alagbé Jean-Marie Couassi sur les dispositions à prendre face à la situation, que le président Houngbédji a profité pour cracher ses quatre vérités à Talon.
Le parlement étant une institution entièrement à part, le président de l’institution a rappelé au patron de l’Exécutif les barrières à ne pas franchir. Une façon de dire à l’actuel homme fort du pays que la politique ne doit pas être confondue aux acquis démocratiques et que l’engagement du parlement à accompagner ses réformes ne doit pas être la porte ouverte à la dérive. D’un ton sérieux et ferme en répondant donc à la question de son collègue, Adrien Houngbédji a laissé entendre que le gouvernement de son propre chef ne peut pas se lever pour prendre une telle décision. À le suivre, tout ce qui revient aux députés a fait l’objet d’un débat en plénière. Dés lors, estime le président du parlement, une telle décision ne peut pas être prise sans avoir au préalable fait l’objet d’un débat en plénière. » C’est ce qui se passe dans tous les parlements, même en France », fera remarquer le président de l’Assemblée Nationale.
En conclusion dira le président à ses autres collègues, la décision fera l’objet d’un débat en plénière afin que des décisions soient prises. Lesquelles décisions seront envoyées au gouvernement pour lui notifier la position du parlement sur ledit dossier. Une conclusion largement partagée par les députés qui se disent contents de la réponse de leur président sur la question.