La présidence française a annoncé jeudi 16 novembre que le Premier ministre libanais Saad Hariri est attendu samedi à Paris et sera reçu par Emmanuel Macron à l’Élysée. Cette annonce intervient quelques heures après une visite à Riyad du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, au cours de laquelle il a rencontré le prince héritier Mohammad Ben Salman, son homologue saoudien Adel al-Jubair et le chef du gouvernement libanais.
Les Libanais ont accueilli avec soulagement l’annonce du départ, samedi 18 novembre, pour Paris, de leur Premier ministre Saad Hariri et de sa famille, après sa démission surprise à partir de Riyad, le 4 novembre. Le président libanais Michel Aoun a dit mercredi espérer le dénouement de ce qu’il appelle la « détention » pendant près de deux semaines du chef du gouvernement en Arabie saoudite.
Toutefois, le départ de Saad Hariri de Riyad ne règle qu’une partie du problème. Pour Michel Aoun, le Premier ministre doit venir à Beyrouth pour confirmer ou retirer sa démission, annoncée à Riyad dans des conditions « anormales ». « La démission doit être présentée au Liban », a de nouveau martelé jeudi Michel Aoun. Saad Hariri serait de retour à Beyrouth lundi prochain 20 novembre, ce qui permettrait de mettre sur les rails le processus constitutionnel pour lui choisir un successeur, au cas où il confirmait sa démission.
Les Libanais sont soulagés, mais l’incertitude demeure. Personne ne connaît les intentions de Saad Hariri, pas même ses plus proches collaborateurs. Ils se demandent si le Premier ministre va reprendre le chemin de l’exil volontaire comme il l’a fait entre 2011 et 2015. Le quotidien francophone L’Orient-Le Jour s’interroge même si Paris sera une simple escale ou verra la fin de sa carrière politique.