En Côte d’Ivoire, l’ex-président Laurent Gbagbo, hier matin, a déposé un recours à la Commission électorale indépendante. Laquelle l’a radié de la liste électorale provisoire. Après avoir accompli en personne cette démarche, Laurent Gbagbo a fait une déclaration à la presse, réfutant catégoriquement l’accusation et la condamnation a lui infligé dans l’affaire dite du « braquage » de la BCEAO en 2011. Et bien sûr, l’information est à la Une de la plupart des quotidiens en kiosque ce matin à Abidjan comme ailleurs en Côte d’Ivoire.
Cette formalité, Laurent Gbagbo l’a donc effectuée hier « sous les regards admiratifs de militants, de riverains émerveillés de le voir, mais aussi de policiers et gendarmes chargés de sécuriser l’événement », souligne le quotidien indépendant ivoirien Soir Info.
Laurent Gbagbo « demeure un homme de paix et de tolérance, énonce Le Temps, qui lui est proche. C’est pourquoi il refuse de donner des coups, bien qu’il puisse évidemment en donner », assure ce quotidien ivoirien qui lui est proche.
Comme le souligne Jeune Afrique, « c’est la première fois que Laurent Gbagbo lui-même prend la parole sur le sujet » dit du « casse » de la BCEAO. Remerciant ses jeunes sympathisants qui ont déposé 350 réclamations pour obtenir sa réinscription sur la liste électorale, l’ex-président ivoirien leur a dit qu’il était « debout », ajoutant que tant qu’il faut se battre pour la dignité, il se battrait « toujours », ne voulant pas « partir demain et laisser (ses) enfants avec un nom qui porte une souillure », rapporte encore Jeune Afrique.
La VAR pour Gbagbo
Pour Wakat Sera, c’est clair, Laurent Gbagbo « n’entend pas continuer à faire dans la figuration ». Filant volontiers la métaphore footballistique, ce quotidien burkinabè le formule, l’ex-chef de l’Etat « ne veut plus rester sur le banc de touche alors que son équipe a besoin de lui sur le terrain où le match est intense, entre l’opposition et le pouvoir. Il conteste avec véhémence le carton rouge qui lui a été infligé pour une faute (…) qu’il ne reconnaît pas ». Or, souligne ce journal ouagalais, « même la VAR, l’assistance vidéo (…) lui donne raison. Sans oublier que les arbitres de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (…) ont demandé le retour du métronome du PPA-CI sur la feuille de match, dont son nom a été rayé ». Et Wakat Sera pose la question : « Qui donc peut ramener Laurent Gbagbo dans le jeu, si ce n’est le président ivoirien qui, malheureusement joue en face et a trouvé ainsi, l’occasion de mettre hors-jeu un adversaire coriace ? », énonce Wakat Sera.