À Abidjan, depuis la proclamation des résultats provisoires donnant la réélection pour un troisième mandat controversé d’Alassane Ouattara, les événements s’accélèrent. Les forces de l’ordre se sont déployées ce mardi 3 novembre dans l’après-midi autour des domiciles de plusieurs opposants, suite à la création hier d’un Conseil national de transition et aux violences de la période électorale. Que sait-on, à l’heure qu’il est, de la situation des différents leaders ?
En fin d’après-midi, il y avait toujours plusieurs véhicules de police devant le domicile d’Henri Konan Bédié, à Cocody. Quelques minutes auparavant, la police a fait irruption dans la résidence du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Plusieurs hauts cadres du parti qui se trouvaient là et dont on ignore le nombre ont été arrêtés. Figurait parmi eux le numéro deux du PDCI, Maurice Kakou Guikahué.
Du côté des autorités, on affirme avoir « raccompagné » ces responsables chez eux. Des responsables qui demeurent en tout cas injoignables ce mardi soir. Selon plusieurs sources, Henri Konan Bédié lui-même se trouverait toujours chez lui. En tout cas, la tension autour de cette résidence de Cocody est montée tout l’après-midi à partir de 14h.
La police anti-émeutes a encerclé le domicile du doyen de l’opposition, alors qu’une conférence de presse se préparait et que plusieurs dizaines de journalistes étaient présents. Des journalistes qui ont été repoussés fermement hors du périmètre. Une partie des journalistes a ensuite été autorisée à revenir quelques minutes, avant d’être à nouveau priée de quitter les lieux, une heure environ avant l’intervention de la police.
Des dispositifs policiers sont également déployés devant les résidences de Pascal Affi N’Guessan, d’Assoa Adou et d’Albert Toikeusse Mabri à Marcory. Le président du Front populaire ivoirien (FPI) légal et porte-parole de la coalition de l’opposition, Pascal Affi N’Guessan, serait, selon son épouse, toujours chez lui à sa résidence de Riviera 4, encerclée par la police.
Et puis, confusion autour de la situation du président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) Albert Toikeusse Mabri. On ignore s’il se trouve à sa résidence de Marcory devant laquelle des forces de police ont été déployées.
Quant à Assoa Adou, le secrétaire général du FPI Gbagbo nous a déclaré quant à lui que les forces de l’ordre étaient à l’entrée de sa cour et de sa rue. Et qu’elles en bloquaient les accès.