La campagne électorale en vue des législatives de ce samedi 6 mars en Côte d’Ivoire s’est achevée jeudi à minuit. Pendant une semaine, les affiches électorales ont fleuri partout, les caravanes ont sillonné les routes et les meetings de campagne ont été innombrables. Et jusqu’à présent, tout s’est déroulé sans violences.
Durant cette campagne, tous les partis ont exhorté leurs militants à garder le calme, à ne pas céder aux éventuelles provocations des adversaires. Au RHDP, le directeur exécutif, Adama Bictogo, a multiplié les déplacements pour soutenir les candidats de son camp.
Le parti au pouvoir n’a pas lésiné sur les moyens. Il aligne des prétendants dans chaque circonscription. Il faut dire qu’un autre poids lourd, Hamed Bakayoko, sur lequel le RHDP comptait pour faire campagne, est en France où il suit des soins depuis le 18 février.
Le PDCI reste vigilant
Autre absent, pourtant omniprésent dans la campagne : Laurent Gbagbo. Ses partisans, alliés au PDCI dans de nombreuses circonscriptions, ont martelé que l’ancien président allait rentrer très bientôt et qu’il fallait lui offrir une victoire en guise de cadeau de bienvenue. Une façon aussi de galvaniser leurs électeurs.
De son côté, le PDCI garde en tête les incidents qui ont émaillé les élections municipales et régionales de 2018 et demeure méfiant. Il a appelé ses militants à la vigilance, disant craindre de possibles incidents le jour du vote. « Le résultat de ces élections législatives sera décisif pour le destin de notre pays », déclare pour sa part Pascal Affi N’Guessan. La branche du FPI qu’il préside appelle ses militants à « l’esprit de responsabilité » et à « privilégier le dialogue » pour ne plus revivre les « violences » et les « souffrances » de 2020.
RFI