Le mercredi 27 novembre 2013, les députés Fikara et Azannaï ont donné une conférence de presse au Bénin Marina Hôtel. Leur cible, la société SEGUB, une société de droit béninois au sein de laquelle un Groupement de sociétés étrangères (Bureau Véritas-SOGET SA) est représenté à 51%.
Le mercredi 27 novembre 2013, les députés Fikara et Azannaï ont donné une conférence de presse au Bénin Marina Hôtel. Leur cible, la société SEGUB, une société de droit béninois au sein de laquelle un Groupement de sociétés étrangères (Bureau Véritas-SOGET SA) est représenté à 51%.
Pour les conférenciers, l’octroi du volet certification des valeurs en douane à SEGUB est frauduleux parce que ce volet est le cœur du PVI-Nouvelle génération arraché à l’opérateur économique Patrice Talon. « Non seulement il suspend une société privée, mais il introduit dans le conseil des ministres une décision à savoir que la certification des valeurs en douane sera attribuée à la société SEGUB. Or, la certification dont il parle est le cœur même du PVI. Yayi Boni dépièce le PVI, il met le PVI en pièces détachées et vend les pièces sensibles à SEGUB. Mais savez-vous ce que SEGUB est ? SEGUB est une société privée qui s’occupe déjà du guichet unique, mais qui s’occupera encore du cœur du PVI. Donc on refuse qu’un seul opérateur, parce qu’il est Béninois s’occupe à lui seul d’un des poumons de l’économie béninoise, mais on reprend les pièces détachées de ce poumon qu’on remet à une seule personne sans avis d’appel d’offre qui de surcroit est une société avec des partenaires majoritairement étrangers. Cela pose un problème sur la confiance, la crédibilité, l’honnêteté même du Chef de l’Etat dans cette affaire. Il y a l’ancien député Janvier Yahouédéou qui a fait une sortie excellente sur le sujet. Les hommes d’affaires qui sont venus dans ce pays, ils sont heureux de faire les affaires. Nous les félicitons, nous les encourageons. Mais tous ceux qui vivent des malheurs et des difficultés des nationaux doivent savoir qu’ils ne sont pas en terrain conquis et qu’ils ne doivent pas dormir en paix ». Propos de Candide Azannai. Son collègue Sacca Fikara s’est montré plus grave. « Personne ne leur en voudra pour ce qu’ils auraient gagné légalement, par concurrence, par appel d’offres…S’ils veulent le respect et l’amitié des Béninois, il faut qu’ils rappellent humblement à l’ordre le Président Boni Yayi chaque fois qu’il veut les utiliser pour faire mal aux nationaux », a-t-il ajouté.
SEGUB est tout sauf ce que ces détracteurs pensent
Ces propos qui visent la société SEGUB ne sont malheureusement pas de nature à arranger les choses pour l’homme d’affaires qui a actuellement des démêlées avec la justice béninoise et qui sollicite le concours du pouvoir français pour obtenir l’asile politique en France. L’épilogue du dossier sera connu le 04 décembre à Paris. Alors que Talon sollicite l’asile politique en France, ses partisans au Bénin députés, anciens députés, anciens ministres, se livrent à du chauvinisme contre les investisseurs étrangers européens en terre béninoise.
De Bolloré à Bureaux Véritas en passant par Nocibé, ce sont tous des investisseurs étrangers et français de surcroît qui sont attaqués. Ceci pourrait aboutir à des situations incontrôlables…Qui sait ? Patrice Talon ne doit-il pas savoir que le droit d’asile sur le territoire français obéit à des lois françaises. Pas besoin de chercher refuge en Europe et plus précisément en France en livrant les investisseurs européens présents au Bénin à la vindicte du peuple.
On se demande alors quel tort SEGUB a commis ? SEGUB est tout sauf ce que ces détracteurs pensent qu’elle est. La Société d’exploitation du guichet unique du Bénin (SEGUB) a une expertise confirmée. Elle opère sur la plateforme portuaire du Bénin depuis trois ans. SEGUB est une société à économie mixte de droit béninois ou l’Etat béninois est représenté par le trésor public avec 49% des parts. Contrairement à ce qui se dit, SEGUB n’est pas venue comme un cheveu dans la soupe. Elle a été créée par Arrêté Ministériel du 10 Novembre 2010, suite à un appel d’offres international. En dehors de l’Etat, le groupe Bureau Veritas BIVAC BV est partenaire de cette société avec 51% des parts. Au terme de l’arrêté qui la créé, la République du Bénin représentée par le Ministère délégué auprès du Président de la République, chargé de l’Economie Maritime, des Transports Maritimes et Infrastructures Portuaires, a concédé la mise en place et l’exploitation du Guichet Unique au Port de Cotonou dans le cadre d’un Partenariat Public-Privé au groupement Bureau Veritas Bivac BV-Soget Sa d’où la constitution de la société d’exploitation du guichet unique du Bénin, Société de droit Béninois.
Autre avantage de SEGUB
La décision d’accélérer les négociations avec les responsables de SEGUB dans le but de signer un contrat de partenariat entre l’Etat et le guichet dans le cadre de la mise en œuvre du programme de certification des valeurs en douanes qui a été prise par le gouvernement ne doit pas être perçue comme un drame, un scandale, mais plutôt une solution salvatrice pour la mise en œuvre d’un PVI plus transparent et efficace. C’est la concrétisation de la collaboration fructueuse entre l’administration douanière et Segub.
En effet, contrairement à ce qu’on dit ces députés, ce programme bénéficiera de la performance du guichet unique mise en place depuis novembre 2011 et de son expertise confirmée dans la sécurisation des recettes de l’Etat. Ce qui aura donc pour conséquence, l’accroissement de la compétitivité du port autonome de Cotonou.
N’oublions pas que la SEGUB née il y a trois ans seulement a permis au Port autonome de cotonou de recevoir le premier prix pour l’innovation technologique décerné par IAPH. Le guichet unique géré par SEGUB améliore aussi de façon générale les formalités des acteurs du secteur portuaire dans le temps et dans l’espace. Rien de comparable donc avec le PVI-NG qui a laissé de triste souvenir dans la tête des Béninois.