La rencontre entre le président de la République du Bénin, SEM Patrice Talon et la délégarion du parti d’opposition Les Démocrates conduite par l’ancien président Boni Yayi a effectivement eu lieu dans la soirée de ce lundi 27 novembre 2023 au palais de la Marina.
Démarrée à 17h13 minutes, l’audience a durée environ 4 heures d’horloge et portait sur plusieurs sujets. Entre autres les questions liées à l’audit de la liste électorale, aux exilés et prisonniers politiques sans occulter la loi d’amnistie déposée par le parti d’opposition au parlement, celles concernant la composition du conseil électoral et les préoccupations liées aux sojaculteurs. À l’occasion, la délégation des Démocrates conduite par l’ex président Boni YAYI, était composée du 1er vice-président du parti Éric HOUNDETE, du 2e vice-président Léon Comlan AHOSSI et du président du groupe parlementaire « Les Démocrates » Nourénou ATCHADE. À la sortie de l’audience, les responsables du parti Les Démocrates ont animé une conférence de presse au siège du parti. Une conférence au cours de laquelle ils ont fait le point de leurs discussions avec le président de la République.
« Nous avons effectivement répondu présents à l’appel du président de la République. Conformément aux préoccupations qui étaient les nôtres et celles qui étaient celles du Chef de l’État, nous avons discuté avec le président. Nous avons abordé les différentes questions que nous avons jugées utiles d’aborder avec lui ainsi que celles qu’il a annoncées et nous en sommes sortis avec quelques points d’accord et aussi avec des points de désaccord », a fait savoir le premier vice-président de LD, l’He Éric Houndété, au début de son intervention. Au nombre des sujets importants pour lesquels le président Patrice Talon a fait appel au parti de Boni Yayi, figure l’audit de la liste électorale. Sur la question, « le président Talon a marqué son accord pour qu’un audit soit diligenté, si possible avec d’autres forces politiques, mais s’il n’y a pas d’autres forces, nous, on fera le travail », a déclaré Éric Houndété. Il garde espoir pour la mise en œuvre de cette décision. « Nous espérons que cet accord marqué par le président se traduira effectivement en réalité avec les exigences que cela appelle. [•••] Nous ne pourrons pas continuer d’aller aux élections avec une liste qui sème le doute dans l’esprit des gens, une liste dont les gens ne sont pas sûrs », a-t-il déclaré. Il fait savoir que le président Patrice Talon, lui-même, a reconnu que « quelque chose à beugué dans le système au point où des gens ont été envoyés à des dizaines de kilomètres de leur lieu de résidence pour voter ».
Ensuite, au cours de cette même rencontre, les Démocrates ont également plaidé pour la libération des prisonniers politiques. À ce niveau, même si la satisfaction n’a pas été totale, la bonne nouvelle est que le président Patrice Talon a instruit séance tenante le ministre de la justice d’accélérer les démarches pour la libération des étudiants, artisans et collégiens arrêtés au cours de certains événements politiques. En ce qui concerne la libération de Reckya Madougou et Joël Aïvo, « le chef de l’État est resté inflexible. Il refuse même une grâce présidentielle » « Nous étions attristés », a laissé entendre Eric Houndete sur un ton de désolation. Malgré tous les mots d’indulgence employés par le président Boni Yayi Les Démocrates n’ont pas pu avoir gain de cause sur cette doléance. « C’était comme un coup de couteau dans les côtes » , a-t-il ajouté. Toutefois, selon l’He Eric Houndété les responsable du parti Les Démocrates continuent le combat.
Bonne nouvelle aux Sojaculteurs
La réduction des taxes sur la commercialisation du soja devrait entrer en vigueur dès janvier 2024. Mais à entendre le premier vice président du parti Les Démocrates, Éric Houndété, les discussions ont abouti à ce que cette décision soit appliquée dès maintenant. Il précise qu’avec « le chef de l’État, la discussion a été faite, et un communiqué officiel du gouvernement sortira pour informer la population que la taxe des 30 francs rentre en vigueur à partir de maintenant ».
Quid du Conseil électoral
Pour la question relative au conseil électoral, Les Démocrates ont expliqué au président Talon qu’il faut le principe d’équilibre au niveau des membres qui composent ce conseil. Il déplore le fait que le parti d’opposition “Les Démocrates” n’avait aucun représentant dans ce conseil. Il fait savoir que pour les dernières législatives le parti devrait avoir deux représentants. Ce qui n’était pas le cas à en croire Houndété. Il précise que sur le sujet le chef de l’État n’était pas trop ouvert. « L’espoir est gardé que les discussions vont continuer », souligne le 1er vice-président des Démocrates.
Les journalistes n’ont pas manqué de poser des questions sur les différents sujets auxquelles le deuxième vice-président, a répondu.
F K