L’ex-président sud-africain, condamné en juillet 2021 à quinze mois de prison ferme mais libéré pour raison médicale après seulement deux mois d’incarcération, se bat pour ne pas être renvoyé en prison. Lundi 15 août, Jacob Zuma a demandé à la justice l’annulation d’une décision qui réclame son renvoi derrière les barreaux.
Selon les avocats de Jacob Zuma, sa santé nécessite des soins qui ne peuvent être dispensés en prison. Lundi 15 août, ils ont donc plaidé pour son maintien en liberté conditionnelle. Leur client, âgé de 80 ans, souffre « d’une maladie terminale ou d’une condition chronique et progressive », a souligné Me Maribolla Mphahlele lors de l’audience en appel à Bloemfontein.
L’ancien président, à la tête de l’Afrique du Sud de 2009 à 2018, avait été incarcéré en juillet 2021, après avoir été condamné à quinze mois de prison pour outrage à la justice. Il lui était reproché d’avoir refusé – à de multiples reprises – de témoigner devant une commission d’enquête sur la corruption sous sa présidence.
Mais Jacob Zuma a été libéré à peine deux mois plus tard, pour raison médicale, par le directeur des services pénitentiaires, soupçonné d’être un de ses proches. Depuis, la justice tente de le renvoyer derrière les barreaux pour qu’il finisse de purger sa peine. En décembre 2021, elle avait annulé la libération conditionnelle, estimant que le responsable des services pénitentiaires qui avait tranché en ce sens n’était pas fondé à le faire. Après l’audience de lundi, la décision a été mise en délibéré. Aucune date n’a été précisée.
La condamnation prononcée l’an dernier n’est toutefois qu’un petit dossier face aux multiples accusations dont fait l’objet l’ancien chef d’État. Jacob Zuma est notamment poursuivi pour corruption dans le cadre d’un contrat d’armement avec l’industriel français Thalès dans les années 1990. Le procès de cette affaire vient à nouveau d’être reporté au mois d’octobre.
(Avec AFP)