Pour les Africains, le vrai coup d’envoi de la Coupe du monde de football, c’est vendredi 15 juin 2018. Le Maroc et l’Egypte seront les deux premiers représentants du continent à entrer dans la compétition. Sénégal, Tunisie, Nigeria… au total, cinq pays africains sont présents en Russie. Il leur faudra du talent, mais aussi de la réussite pour arriver là où aucun n’est jamais parvenu : en demi-finale.
La question revient tous les quatre ans : y aura-t-il – enfin – un pays africain dans le dernier carré du Mondial de football ? Les supporters du continent sont toujours tentés d’y croire, mais jusqu’ici, ils déchantent toujours au soir des quarts de finale. Premier objectif, donc : survivre à la phase de groupe.
C’est un défi en soi pour la plupart des équipes. Pour passer le premier tour, le Maroc de Ziyech devra se classer devant l’Espagne d’Andrés Iniesta ou le Portugal de Cristiano Ronaldo. Quant à la Tunisie de Khazri, elle devra faire mieux que la Belgique d’Eden Hazard ou que l’Angleterre de Harry Kane.
Mais après tout, le principe même de la surprise, c’est qu’on ne la voit pas venir. Témoin numéro un : le Sénégal, de retour 16 ans après un parcours extraordinaire qui l’avait vu terrasser la France et s’arrêter en quart de finale. La génération Sadio Mané veut maintenant écrire sa propre histoire.
Le Nigeria, six Coupe du monde au compteur, seule nation déjà présente au dernier Mondial brésilien, sort d’une série de matches de préparation pas très rassurants. Mais le capitaine John Obi Mikel emmène une jeune troupe qui se verrait bien accompagner l’Argentine au tour suivant.
Quant à l’Egypte, elle avait la meilleure cote, car son groupe semblait à sa portée, jusqu’à ce que la blessure de sa star, Mohamed Salah, ne fasse plisser le front des pronostiqueurs. Prudence, donc, et ambition. En 2014, deux équipes africaines, le Nigeria et l’Algérie, s’étaient qualifiées pour les 8e de finale.