Sitôt annoncé, le navire hôpital français Tonnerre a appareillé ce mercredi 25 octobre en direction de Gaza, où il doit participer à des opérations de secours pour les populations civiles.
Après Israël, la Cisjordanie et la Jordanie, Emmanuel Macron poursuit sa tournée au Proche-Orient avec une étape au Caire. Deux semaines et demie après l’attaque du Hamas en Israël et le début des bombardements sur Gaza menés en représailles par l’État hébreu, le président français a tenu à battre en brèche l’accusation portée par des dirigeants contre l’Occident, selon laquelle « les vies palestiniennes valent moins que les vies israéliennes ». « La France ne pratique pas le double standard. Le droit international s’applique à tout le monde et la France a toujours porté des valeurs universelles d’humanisme (…) Toutes les victimes méritent notre compassion, notre engagement pour une paix juste et durable au Proche-Orient », a dit Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse commune avec Abdel Fatah al-Siss.
Pour appuyer ses déclarations, le président français a annoncé l’arrivée ce jeudi au Caire d’un avion transportant du matériel médical de première urgence, ainsi que le départ de Toulon « dans les 48 prochaines heures » d’un navire de la marine nationale « pour soutenir les hôpitaux de Gaza » surchargés et privés de médicaments et pour certains d’électricité. L’annonce a aussitôt été suivie d’effet : l’AFP rapporte que le navire hôpital français Tonnerre a appareillé pour Gaza. Le navire a quitté le port de Toulon « pour renforcer notre dispositif en Méditerranée orientale, où il rejoindra les frégates Alsace et Surcouf », a indiqué un porte-parole de la Marine française.
Emmanuel Macron a par ailleurs lancé un nouveau plaidoyer en faveur d’une issue politique à ce conflit, passant selon lui par une relance du processus de paix en vue de parvenir à la création d’un État palestinien et à une normalisation des relations entre Israël et les pays arabes. « Il nous faut agir de manière décisive aujourd’hui pour parvenir enfin à la solution de deux États, Israël et la Palestine vivant côte-à-côte en paix et en sécurité », a déclaré le chef de l’État, que son homologue égyptien a chaleureusement remercié pour son initiative.
« Ce n’est pas parce que cette idée est vieille qu’elle est devenue caduque (…) Ce chemin politique est nécessaire parce qu’il donne une route à la colère, qui n’est pas la violence, qui est la reconnaissance d’un droit légitime, qui permet de lui donner un cadre, celui de discussions politiques. Nous devons le faire », a insisté Emmanuel Macron.
(Avec agences)