Une vingtaine de chefs d’État, principalement européens, sont présents dans la capitale française pour une conférence de soutien à l’Ukraine. Deux ans après le début de l’invasion russe, Kiev est dans une situation très compliquée et dépend de l’aide occidentale. Ce lundi matin, l’armée ukrainienne s’est retirée du village de Lastochkiné, dans l’est, dix jours après son retrait d’Avdiïvka. Emmanuel Macron a ouvert la réunion par ces mots très forts : « C’est notre sécurité à tous qui est en jeu dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine. »
Emmanuel Macron a notamment déclaré : « La Russie ne peut ni ne doit gagner cette guerre, non seulement pour permettre à l’Ukraine de continuer d’exister, mais aussi pour assurer la sécurité collective en Europe. » Le président français a personnellement accueilli ce jour chacun des dirigeants européens sur le perron de l’Élysée à l’ouverture de cette conférence et s’est de nouveau inquiété d’un durcissement de la Russie, non seulement dans son offensive militaire en Ukraine, mais aussi à l’intérieur de ses frontières avec la mort en prison d’Alexeï Navalny, rapporte Daniel Vallot, du service international de RFI.
La réunion s’est ouverte avec une intervention par visioconférence de Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a remercié en anglais son homologue français pour son soutien. « Ensemble, nous devons nous assurer que Poutine ne pourra étendre son agression à d’autres nations », a-t-il dit. Pas de reproche ni de récrimination en dépit de la frustration du président ukrainien face aux insuffisances de l’aide européenne. « Sur 1 million d’obus que l’Union européenne nous a promis, ce ne sont pas 50%, mais malheureusement 30% qui ont été livrés », avait-il déclaré plus tôt dans la journée.
Alors, que peut espérer concrètement Volodymyr Zelensky de cette réunion ? Malheureusement pour lui, il n’y a pas eu d’annonce concrète. L’objectif affiché par l’Élysée relève du symbole : il s’agit de montrer une Europe déterminée. Une Europe, selon l’Élysée, qui n’est ni résignée, ni défaitiste face à la Russie.