(Mathias Hounkpè demande de reprendre le code en totalité)
Le colloque sur le code électoral et le vivre ensemble a ouvert ses assises jeudi 25 avril 2024 au palais des congrès de Cotonou en présence du président de la conférence épiscopale du Bénin son excellence Monseigneur Roger Houngbédji ainsi que des cadres tout bord confondu , des députés Les démocrates et des experts en matière électorale et gouvernance. A l’issue des assises, docteur Mathias Hounkpè directeur de International Foundation for Electoral System IFES a recommandé de reprendre le code pour les risques qu’il comporte.
Le code électoral, le vivre ensemble et la participation de tous à la construction de la nation : une trilogie féconde, c’est le thème de la communication animée par Mathias Hounkpè qui n’est pas allé du dos de la cuillère pour décortiquer un code qui comporte de nombreuses incohérences et des degrés d’incertitude. Il a expliqué qu’il ne saurait exposer à l’assistance les éventualités qu’engendrerait la mise en œuvre de ce code en l’état pour les élections générales prévues pour 2026.
Selon Mathias Hounkpè, le degré d’incertitude devrait conduire à un chaos qui va déboucher sur la confiscation du pouvoir, une manœuvre qui n’honore pas la démocratie béninoise connue pour son pacifisme et son alternance exemplaire . Rappelant une citation de Martin Luther King, « celui qui regarde le mal sans rien faire est aussi coupable du mal » fin de citation, Mathias Hounkpè demande aux décideurs de reprendre carrément ce code à polémiques pour éviter des situations sans lendemain pour le Bénin.
Appel à la paix et à travailler pour renforcer le vivre ensemble
Il faut rappeler que Francis Lalèyè, expert en gouvernance politique et électorale, le professeur à l’Université d’Abomey calavi Samson Igor Bidossessi Guèdègbé, titulaire de chaire UNESCO et madame Célestine Zanou, géographe Agro économiste , ancienne directrice de cabinet à la présidence de la république sous le président Mathieu Kérékou, ont aussi donné des communications pour tirer la sonnette d’alarme sur les coquilles et le caractère exclusif du code incriminé.
Pour les uns et les autres, il n’est pas question de laisser ce code en l’état si nous sommes attachés à la paix et au vivre ensemble.
Les autres confessions religieuses, les imams, les pasteurs et les dignitaires des religions endogènes ont appelé à la paix et à travailler pour renforcer le vivre ensemble.
Le colloque sur le code électoral a pour thème » Les modifications du code électoral au Bénin de 1990 à aujourd’hui : Le code électoral, le vivre ensemble et la participation de tous à la construction de la nation. Contribution de l’église à la paix sociale pour des élections véritablement démocratiques en 2026 » .
Les partis de la mouvance présidentielle ont brillé par leur absence
Le colloque est organisé par l’Aumônerie nationale des cadres et personnalités politiques de la Conférence épiscopale du Bénin. Les organisateurs se sont battus pour que les experts animent les communications et non des politiques.
Les partis de la mouvance présidentielle du Bénin ont brillé par leur absence. Par contre les députés de l’opposition ont participé aux débats et ont formulé des doléances à l’endroit du gouvernement. Ils demandent au président Talon de revenir en de meilleurs sentiments pour appeler les acteurs politiques a conjuguer les synergies en vue de reprendre quelques dispositions crisogènes du code électoral qui conduisent le Bénin droit dans le mur en 2026 si rien n’est fait pour consolider la paix et le vivre ensemble.
Adrien HOUNVENOU
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