Au Bénin, Olivier Boko, homme d’affaires et ancien proche du président Talon, Oswald Homeky, ex-ministre des Sports, et quatre autres personnes, seront jugés par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Mais en attendant, il y a du nouveau.
Soupçonnés de préparer un coup d’État, Boko et Homeky avaient été arrêtés en septembre 2024.
Le dossier a tellement évolué. Le 26 décembre 2024, la commission d’instruction a rendu son arrêt de clôture de l’instruction de l’affaire. Olivier Boko, Oswald Homeky, et quatre autres personnes sont accusés de « complot contre la sûreté de l’État et de corruption d’agent public ».
L’arrêt conclut à une mise en accusation des inculpés, ce qui signifie qu’Olivier Boko et l’ancien ministre des Sports, Oswald Home, seront jugés par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
Boko, Homeky et les autres accusés seront donc jugés lors d’une audience criminelle. La date du procès n’est pas encore fixée. Et pour cause.
Selon RFI qui cite des sources crédibles, le collectif des avocats des deux principaux accusés a formé des pourvois en cassation sur la régularité de la procédure.
Il faut rappeler qu’avant ces pourvois, les avocats ont multiplié les requêtes en nullité et récusé une fois le juge d’instruction.
Mais, la suite dépend désormais de l’arrêt du pourvoi que va rendre la Cour suprême.
Les personnes poursuivies dans ce dossier sont: Olivier Boko et son beau-frère Rock Nieiri, l’ancien ministre des Sports Oswald Homeky, et trois autres personnes dont Hugues Adjigbékoun.
Les juges d’instructions les ont auditionnés individuellement. Ils ont ensuite organisé des confrontations même avec le chef de la garde républicaine. Selon l’accusation, ce dernier avait été approché par les inculpés pour préparer un coup d’État. L’officier, lui, n’est pas poursuivi.
Aucun des inculpés n’a fait des aveux, informent des sources proches du dossier,
Selon les avocats de Boko, Homeky, leurs clients ont droit à quatre visites hebdomadaires, mais ils ne voient qu’un avocat par visite, c’est la consigne. Trop restrictif, dénoncent les conseils.
S.E.
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