L’ancien président Donald Trump, poursuivi pour sa gestion négligente de secrets d’État après son départ de la Maison Blanche, a plaidé ce mardi 13 juin non coupable des charges à son encontre lors de sa comparution devant un tribunal fédéral à Miami.
« Nous plaidons sans aucun doute non coupable », a déclaré son avocat Todd Blanche lors de l’audience. Cela ouvre la voie à un procès potentiellement très dommageable pour sa campagne pour la présidentielle américaine de 2024.
L’ancien président républicain de 76 ans est accusé d’avoir mis la sécurité des États-Unis en péril en conservant des documents confidentiels, dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires, dans des toilettes ou débarras de sa résidence de luxe Mar-a-Lago, en Floride.
Il lui est également reproché d’avoir refusé de restituer ces documents malgré des injonctions judiciaires, ce qui lui vaut d’être inculpé pour « rétention illégale d’informations portant sur la sécurité nationale », mais aussi « entrave à la justice » et « faux témoignage ». Un juge fédéral lui a notifié mercredi les 37 charges retenues contre lui.
« Une chasse aux sorcières contre Trump »
Un peu plus tôt, le convoi de Donald Trump est arrivé devant la Cour fédérale de Miami, dans une sorte de cohue générale. Derrière les barrages de police, des centaines de supporters se sont bousculés pour apercevoir l’ancien président. Tous ont répondu à des appels à manifester lancés par Donald Trump lui-même. Ils étaient ici avec tout le folklore habituel : casquette rouge, drapeau, tee-shirt, mégaphone. Des supporters toujours aussi déterminés, rapporte notre correspondant à Miami, David Thomson.
Kathy, une retraitée venue de Caroline du Sud, a fait 15 h de route cette nuit pour être ici aujourd’hui et protester contre l’inculpation de Trump. Une inculpation, forcément politique selon elle. « C’est une chasse aux sorcières contre Trump, estime-t-elle. Ils font ça parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent pas gagner, donc ils mènent cette bataille judiciaire et ses accusations ridicules. C’est leur seul espoir pour arrêter Donald Trump. Malheureusement, notre ministère de la Justice est complètement corrompu. Le président Trump avait le droit de déclassifier ces documents et de les ramener chez lui à Mar-a-Lago, où ils étaient en sécurité. »
Les 37 chefs d’inculpation disent exactement l’inverse, avec ces photos de carton rempli de documents confidentiels empilés, stockées illégalement jusque dans les salles de bains de sa résidence de Floride. En trois mois, c’est la seconde comparution de Donald Trump devant la justice américaine.