Alors que les manifestations se poursuivent aux Etats-Unis pour dénoncer le racisme systémique de la police américaine après la mort de George Floyd, Donald Trump continue de plaider pour le retour à la loi et l’ordre. A cinq mois de l’élection présidentielle, l’hôte de la Maison Blanche est contesté pour sa gestion de la crise.
Donald Trump l’a assuré à plusieurs reprises sur Twitter : il a plus fait pour la communauté noire qu’aucun président, à l’exception peut-être d’Abraham Lincoln, qui a aboli l’esclavage. Mais le locataire de la Maison Blanche décrit les dizaines de milliers d’Américains qui défilent depuis plus d’une semaine pour la défense des droits des Noirs aux Etats-Unis comme des hordes de délinquants, d’extrémistes qui cherchent à semer le chaos.
Or 55% des Américains désapprouvent sa gestion de la crise. Plus grave, à cinq mois des élections, Donald Trump perd son avance dans les sondages dans des Etats qu’il considérait comme acquis. Il est ainsi au coude-à-coude avec Joe Biden dans le Texas où sera enterré George Floyd, et dans l’Ohio, un Etat qu’il avait remporté avec près de dix points d’avance en 2016. Le candidat démocrate est par ailleurs en tête dans le Wisconsin et l’Arizona, deux Etats sur lesquels Donald Trump compte pour assurer un second mandat.
Dans ce contexte politique difficile, le président doit aussi faire face aux rebuffades de son secrétaire à la Défense qui a déclaré être opposé au déploiement de militaires qu’il envisageait.
Avec RFI