La justice ivoirienne a condamné à dix ans de prison Justin Koua et Damana Adia Pickass, respectivement secrétaire général adjoint et second vice-président du conseil stratégique et politique du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), la formation politique de Laurent Gbagbo, mercredi 12 février. L’un et l’autre ayant manifesté leur intention de faire appel de leur condamnation, ils sont ressortis libres du tribunal de première instance d’Abidjan.
Poursuivis dans deux dossiers distincts devant le tribunal de première instance d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, Justin Koua et Damana Adia Pickass ont été condamnés à une même peine de 10 ans de prison – entre autres –, mercredi 12 février.
Actuel secrétaire général adjoint du PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo, Justin Koua a été reconnu coupable de « troubles à l’ordre public » et d’« incitation insurrectionnelle » dans le cadre des violences pré-électorales de 2020.
Second vice-président du conseil stratégique et politique de cette même formation, Damana Adia Pickass écope lui, en outre, d’une peine de dix ans de privation de ses droits civils et de cinq ans d’interdiction de paraître sur le territoire – sauf dans son département de naissance – pour « atteinte à la défense nationale », « association de malfaiteurs » et « complot contre l’autorité de l’État » dans l’affaire de l’attaque contre le camp militaire d’Abobo Kouté, en 2021.
« Nous allons continuer la bataille »
Dans les deux cas, le tribunal a suivi l’essentiel des réquisitions du parquet même si, la semaine dernière, le procureur avait requis une peine de prison beaucoup plus lourde à l’encontre de Damana Pickass – 20 ans – afin qu’un « message soit lancé à ceux qui ont décidé de mener ces actions ». Oumar Braman Koné avait notamment expliqué que ce dernier était le « financier » de l’attaque contre le camp militaire d’Abobo.
Leurs avocats ayant annoncé leur intention de faire appel d’une décision qu’ils qualifient d’« injuste » et d’« inique », les deux condamnés sont ressortis libres du tribunal, entourés de plusieurs responsables politiques du PPA-CI qui, eux non plus, ne cachaient pas leur amertume. « Les condamnations [qui ont été prononcées] sont des condamnations politiques. Nous allons donc continuer la bataille avec nos avocats jusqu’à ce que l’on ait gain de cause » a ainsi déclaré par exemple Sébastien Dano Djédjé, le président exécutif du parti de Laurent Gbagbo.