C’est un fait rarissime, la Chine a exclu ce jeudi 27 juin deux anciens ministres de la Défense de l’appareil politique chinois. Une décision prise par le bureau politique du PCC, qui doit se réunir en plénum le mois prochain. C’est la première fois dans l’histoire de l’Armée populaire de libération que des enquêtes pour corruption concernant deux ministres de la Défense sont annoncées publiquement dans une même journée. Leurs dossiers ont été transférés au parquet militaire dans le cadre de leur mise en examen. Un communiqué pour le prix de deux avec des mots très durs repris par l’agence Chine Nouvelle.
Quelques mois après son limogeage brutal et sans explication, Li Shangfu est aujourd’hui accusé d’avoir « causé un grand préjudice à la cause du parti, à la défense nationale, au développement de l’armée, ainsi qu’à l’image des dirigeants ». La télévision centrale de Chine lui reprochant ce jeudi d’avoir « profité de sa position » et « reçu d’énormes sommes d’argent ».
Des exclusions à quelques semaines du troisième plénum du pouvoir chinois
Son prédécesseur, Wei Fenghe ne vaut pas mieux, à en croire la presse officielle. Démissionnaire à la fin 2022, ce dernier aurait également « aidé des tiers à obtenir des avantages indus », en acceptant des cadeaux et de l’argent en violation des règlements. Cible majeure de la campagne anticorruption du président Xi Jinping, l’armée a vu nombre de ces cadres dirigeants purgés ces dernières années.
Ces nouvelles exclusions interviennent alors que le pouvoir chinois se met en ordre de marche pour son troisième plénum longtemps retardé et dont les dates du 15 au 18 juillet ont été annoncées ce jeudi. Le grand ménage de printemps aura donc duré jusqu’à l’été.