Des béninois devaient être dans les rues de Cotonou ce jeudi 11 juin, pour dire leur ras-le-bol face à la barbarie orchestrée aux États-Unis contre l’afro-américain George Floyd.
La place de l’étoile rouge devait servir de départ à la marche pacifique avec pour destination le ministère des affaires étrangères et de la coopération.
Les organisateurs ne voulaient pas rester en marge de l’actualité liée à la torture de l’afro-américain George Floyd. La marche a été même autorisée par le préfet du Littoral, Jean-Claude Codjia. Tout était prévu par l’initiateur, Dr Emmanuel Sèdégan, un ancien conseiller technique à la réforme institutionnelle de Boni Yayi. Le marcheurs devaient protester contre le racisme endémique et le meurtre de l’Afro-américain, George Floyd, aux États-Unis. Et pour cette occasion, le respect des mesures barrières recommandées par les autorités sanitaires dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus étaient l’une des conditions pour participer à cette marche. C’est dire le port obligatoire de masque, le lavage des mains à l’eau et au savon, l’interdiction des accolades et le serrage des mains ainsi que le respect de la distanciation physique d’au moins un mètre. Dans les éditions matinales, les chaines locales ont même relayé l’annonce. Contre toute attente, ceux qui ont effectué le déplacement de la place de l’étoile rouge ont été invités à rentrer chez eux. Et pour cause, la marche a été « reportée à une date ultérieure », selon les organisateurs qui parlent de « contraintes de dernières heures ». Une bande annonce de la télévision nationale a confirmé aussi ce report.
Cette marche pacifique de protestation, faut –il le rappeler, si elle était saluée par certains, d’autres ont critiqué son organisation. Probablement les organisateurs pourraient se rattraper dans son organisation.
S.E.
