Au Nigeria, aucune organisation n’a encore revendiqué les attaques très meurtrières perpétrées dans les zones gouvernementales locales de Logo et d’Ukum. Le dernier bilan fait état de 56 victimes, après des tueries dans plusieurs communautés rurales de l’État central de Benue perpétrées dans la nuit de jeudi 17 à vendredi 18 avril, un bilan qui pourrait encore s’alourdir. Confronté à une situation sécuritaire alarmante, le gouverneur de l’État de Benue, Hyacinth Alia, fait appel à une plus grande intervention de l’État fédéral.

Le gouverneur de l’État de Benue, Hyacinth Alia suggère que ces tueries de masse et simultanées auraient été perpétrées dans le cadre d’une stratégie précise. Selon lui, des milices d’éleveurs armés chercheraient à perturber le début des travaux des champs, à quelques semaines du démarrage de la saison des pluies.

Élu de la circonscription d’Ukum et de Logo, le parlementaire Solomon Wombo dénonce, de son côté, la permanence de ces attaques et tueries sur ce secteur rural. D’après lui, cette situation serait incompréhensible, car l’armée nigériane y est présente depuis une douzaine d’années.

Enfin, l’organisation de la société civile Sankera Forum espère un changement d’attitude de la part du gouverneur Hycianth Alia. Le Sankera Forum estime que ces conflits agropastoraux sont, au départ, entre quelques individus et surtout de faible intensité. Ils s’aggraveraient actuellement par manque d’implication des autorités de l’État de Benue dans des initiatives locales de résolution de conflits.