De nombreux acteurs politiques et leaders d’opinion ne figurent pas sur la liste de nominations des ministres conseillers et des membres du CES. Pourtant, ils sont des soutiens fidèles du président Patrice Talon et de la mouvance présidentielle.
Ils sont nombreux, ces soutiens fidèles du Chef de l’Etat Patrice. Ils ont été, à nouveau, oubliés malgré leur loyauté et leur activisme.
Bertin Koovi, leader du parti Alliance Iroko, anciennement acteur clé de l’opposition, a fait le choix de se rapprocher du président Patrice Talon. Toutefois, son engagement en faveur du chef de l’État n’a pas encore trouvé une reconnaissance formelle sous forme de nomination, qu’il espérait probablement, notamment dans les sphères gouvernementales. Son absence sur les listes de ces dernières nominations laisse planer des questions sur la gestion de la loyauté politique et des alliances au sein du régime.
Autre exemple, celui d’Iréné Agossa, président du parti Restaurer La Confiance (RLC). Cet homme politique a largement soutenu la politique du gouvernement, mais, jusqu’à présent, n’a pas reçu d’assignation de responsabilités de la part de Patrice Talon. Agossa semble incarner cette frange de la mouvance présidentielle délaissée malgré un soutien sans faille. À l’heure où d’autres personnalités sont récompensées pour leur allégeance, le leader du RLC demeure un « oublié » de la Rupture.
Le cas de Christhelle Houndonougbo Alioza, membre influente du parti Union Progressiste Le Renouveau (UP-R), est également édifiant. Bien que son engagement pour Patrice Talon soit indéniable, elle n’a pas été appelée à siéger dans les instances stratégiques comme le CES ou comme ministre conseillère.
De même, Nadia Okoumassou, du Bloc Républicain (BR), un autre pilier de la majorité présidentielle, se trouve dans une situation similaire. Malgré sa fidélité et son travail de soutien aux réformes du gouvernement, elle ne semble pas avoir été incluse dans ces nouvelles structures de pouvoir.
Le chantre de la Rupture est-il dans la stratégie politique ou cherche-t-il à garder une certaine forme d’équilibre entre les divers courants de la mouvance présidentielle tout en répondant aux exigences de ses alliés traditionnels ?
La patience et le soutien inébranlable des fidèles soutiens de Patrice Talon feront-ils récompensés dans un futur proche à quelques mois de la fin de son dernier mandat ? Seul le temps nous le dira.
(Avec 24 heures au Bénin)