Au Niger, les dégâts causés par les inondations sont énormes. Plus de 100 personnes ont perdu la vie depuis le début de la saison des pluies en juin dernier, avec 140 029 sinistrés selon la Direction générale de la Protection civile du Niger. Et alors que la prise en charge de ces personnes sinistrées se poursuit, certains sites devant les accueillir sont également confrontés à des inondations. C’est le cas de la « Cité enseignants chercheurs » située à 12 km du centre de Niamey.
Kadidia, âgée d’une soixantaine d’années, évacue, avec l’aide de ses petits-enfants, l’eau de sa case. Un hangar fait de bois et recouvert de paille protégé par une bâche. Cette femme fait partie des 7 389 sinistrés de 2020 et relogés sur ce site, aménagé depuis une année par les autorités et leurs partenaires. Le calvaire des inondations semble ne pas être fini. Hadiza Hassane fait partie des habitants de cette localité. « Quand il pleut, on court pour s’abriter soit dans les toilettes, soit dans les quelques maisons en ciment qui se trouvent ici. Ceux qui n’ont pas cette possibilité restent malheureusement sous la pluie. Certains même sont présentement souffrants. »
« Chacun va se débrouiller »
Ce site a pourtant reçu l’aide des autorités. Les 969 ménages ont chacun reçu une parcelle et sept châteaux d’eau ont été installés. Une école et d’autres infrastructures sont également en construction. Pour Almoustapha Saley, président du Comité des sinistrés, ces efforts sont à saluer, mais la construction d’habitations en matériaux définitifs reste une préoccupation importante. « Ils ont construit des hangars et ils ont donné des nappes et des fers pour que les gens puissent augmenter et pour que leurs tentes puissent tenir. Notre grande inquiétude, ce sont les constructions en matériaux définitifs. Si on arrive à avoir ces constructions, je pense que chacun va se débrouiller pour trouver de quoi se nourrir. »