Dans la journée du jeudi 24 septembre 2020, le ministre de la communication et de la poste, Alain Sourou Orounla, a lancé à l’Infosec de Cotonou un Atelier de discussion sur la liberté de la presse dans le contexte du numérique. Le thème développé par la suite par Franck Kpotchémé, conseiller à la Haac et journaliste consultant médias est intitulé « Liberté de la presse et plateformes numériques ».
Des professionnels des médias sont interpellés, auditionnés, jugés et condamnés ces derniers jours au Bénin. La situation est récurent au niveau des nouveaux médias : presse en ligne, réseaux sociaux, etc.
Au cours de l’atelier, le ministre de la communication Alain S. Orounla a posé des questionnements. Entre autres, « En quoi est-ce que l’on peut être tolérant avec le support papier et être répressif avec un support numérique ».
Pour le ministre Orounla, « la liberté de presse est une question d’éthique, une question de législation, de légalité, de contenu. Ce n’est pas une question de support puisque les infractions de presse sont et restent les mêmes, selon que l’on exprime les contenus sur un support papier ou si l’on les exprime sur un support numérique ».
Au Bénin, l’avènement du numérique entraine depuis quelques années le développement de nombreuses plateformes d’information et de communication. Selon Zakiath Latoundji, présidente de l’Union des Professionnels des Médias du Bénin (UPMB) , « Le numérique limite la frontière entre la liberté d’expression et la liberté de presse. Cette frontière s’amincit de plus en plus. Elle salue cette rencontre sur la liberté de presse dans le concept du numérique tout en espérant qu’elle permettra d’opiner sur les réels enjeux de la liberté de la presse en lien avec l’avènement du numérique. La présidente de l’Upmb reste convaincue que l’atelier de discussion sur la liberté de la presse permettra aux participants de tirer de bonnes recommandations et résolutions pour la production et la circulation de l’information par les canaux numériques. Elle invite les professionnels des médias à faire bon usage des plaquettes d’extrait de texte sur le secteur numérique au Bénin et leur demande d’éviter les dérives du numériques.
Il est ensuite revenu à Franck Kpotchémé de présenter le thème de l’atelier : « Liberté de la presse et plateformes numériques ». Selon le conférencier, « il existe deux sortes de journaliste à savoir le journaliste citoyen et le journaliste professionnel. Le journaliste citoyen est celui qui divulgue toute information sans la vérification de sa véracité tandis que le professionnel doit être sûr de la véracité de l’information avant sa vulgarisation. ».
Plusieurs point d’ombre ont été éclairés pour permettre aux professionnels des médias présents à l’atelier de mieux comprendre le code de l’information et du numérique.
Carine Ginette DJIGUI (Coll)
