Depuis la fin janvier, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont officiellement quitté la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), au profit de l’Alliance des États du Sahel (AES). Ces trois pays ont mis en circulation un nouveau passeport, mais au Mali par exemple, les détenteurs du nouveau document de voyage n’arrivent pas pour le moment à obtenir des visas pour des pays européens. Les consulats et autorités maliennes commentent la situation.
Un fonctionnaire malien du ministère de la Santé à la retraite témoigne. Avec son dossier complet, il s’est rendu dans un consulat à Bamako, pour solliciter l’obtention d’un visa Schengen, qui permettrait de circuler dans 26 pays européens. Il retourne chez lui bredouille, sans le visa voulu, en raison de la nature de son passeport estampillé « Alliance des États du Sahel » (AES), explique-t-il.
Retard de dépôt de passeports-témoin
Interrogés séparément par RFI, deux consulats de pays européens à Bamako expliquent les raisons du refus. Il n’y a pas de problème de reconnaissance du passeport AES, mais il y a, côté malien, un retard de dépôt auprès des ambassades et des consulats de spécimens – c’est-à-dire de passeport-témoin – pour la reconnaissance des nouveaux titres. Les consulats précisent qu’après cette opération, l’apposition des visas sera possible.
Dans un communiqué, le ministère de la Sécurité du Mali affirme que toutes les missions diplomatiques et consulaires accréditées au pays ont été saisies du lancement du passeport AES et que les spécimens physiques ont été transmis. Même si le même ministère reconnait que son mécanisme n’est pas encore totalement huilé, et il demande aux détenteurs des nouveaux passeports à le saisir en cas d’éventuelles difficultés
