Des précisions sur les raisons de l’incident

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Le 24 février 2014, le parc de lancement d’escorte des véhicules d’occasion à Ekpè dans la Commune de Sèmè-Podji a été le théâtre de violents affrontements entre acteurs portuaires, policiers et douaniers. Plus d’une semaine après, les investigations menées ont permis de déceler les réels motifs de la tension.

Une descente inopinée et violente de la Police sur le parc d’escorte des véhicules d’occasion, il y a un peu plus d’une semaine, a créé des dégâts. Des balles réelles ont été tirées sur des acteurs portuaires et un douanier a été soufflé par un policier. Qu’est-ce qui peut expliquer une telle attitude des hommes de Louis-Philippe Houndégnon ?
Selon les investigations menées sur le terrain, c’était un problème de trafic de catalyseurs des véhicules en transit qui était à l’origine du mal. Pour les techniciens en la matière, chaque véhicule a une sorte de catalyseur logé dans la même partie que l’échappement. Il a pour rôle de réguler les bruits d’échappement et la consommation en carburant du véhicule. On indique qu’un véhicule qui a perdu son catalyseur consomme assez de carburant. C’est un matériel très important. A cet effet, un groupe d’individus s’est constitué en réseau de trafic de catalyseurs.
De sources bien informées, ces trafiquants opéraient hors du parc d’escorte. Mais, ils se faisaient régulièrement arrêter par des policiers. Suite à des négociations dans les conditions que tout le monde peut imaginer, certains hommes en uniforme ferment les yeux sur le phénomène. Pour être à l’abri des tracasseries policières, lesdits trafiquants ont trouvé refuge sur le parc d’escorte pour mener leurs opérations. Selon des témoignages, ceci se fait au vu et au su de certains importateurs, douaniers et militaires complices.
Les informations indiquent qu’un catalyseur de véhicule volé est souvent vendu entre 50.000 et 75.000 FCa sur le marché noir à un groupe de Libanais, car il sert à la fabrication des bombes et explosifs qui aliment les réseaux terroristes. Les trafiquants et leurs complices en profitent énormément et s’enrichissent. Pour démanteler le réseau, les policiers rôdent souvent autour de parc d’escorte sans pouvoir atteindre leur objectif. C’est ainsi que ce 24 février 2014, ils ont décidé de forcer les choses. D’où les événements sanglants de ce jour-là. Il faut noter que d’autres réseaux mafieux sont tapis dans le secteur des véhicules d’occasion.